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Pitié pour Vincent Lambert
par Xavier Bazin, 29/05/2019
« Ce que m’a dit mon patient m’a totalement stupéfié ».
Voilà ce qu’a déclaré le Dr Richard Mansfield, grand cardiologue, encore sous le choc.
Son patient est un jeune homme de 32 ans, victime d’un arrêt cardiaque.
Quand il arrive aux urgences, il ne respire pas, et son cœur ne bat plus.
Son électrocardiogramme (ECG) est plat.
Ses chances de survie sont infimes, mais le Dr Mansfield fait tout pour le sauver.
Vite, il intube le jeune homme, lui donne de l’oxygène, et lui fait un massage cardiaque.
Les minutes passent… une demi-heure au total… sans résultat.
Pour le Dr Mansfield, il est inutile de s’acharner : le jeune homme est mort.
Il sort de la chambre pour rédiger le rapport de décès.
Soudain, il a un doute sur le nombre d’ampoules d’adrénaline injectées au patient.
Il revient alors dans la chambre pour vérifier ce détail – 15 minutes après en être sorti.
Là, il s’aperçoit que les lèvres de son patient ont repris des couleurs !
Il s’approche… et réalise que son cœur s’est remis à battre faiblement !
L’équipe médicale revient en catastrophe pour reprendre la réanimation…et cette fois, ils réussissent à le réveiller !
Une semaine plus tard, quand le Dr Mansfield vient voir son patient, une immense surprise l’attend.
Déjà, le jeune homme a complètement récupéré, sans la moindre séquelle cérébrale, ce qui est rarissime.
Mais ce qui bouleverse le Dr Mansfield, c’est que son patient lui explique avoir « vu » toute la scène de réanimation !
« Il connaissait tous les détails, ce qui est impossible, car non seulement son cœur ne battait pas, mais il a fallu encore 15 minutes de plus pour le réanimer ! Je ne m’explique toujours pas comment cela a pu se produire »[1].
De fait, c’est totalement impossible, en théorie.
Il a vu le Dr Mansfield arrêter les soins, quitter la chambre, revenir… et recommencer les soins.
D’après nos connaissances actuelles, il ne peut pas y avoir de conscience sans battements cardiaques.
Lorsque le sang n’arrive plus au cerveau, l’activité électrique du cerveau s’arrête.
Et si votre cerveau ne fonctionne plus, vous ne pouvez pas être conscient de quoi que ce soit.
Et pourtant…
La même histoire bouleversante est arrivée à Pamela Reynolds, une mère de famille américaine.
En état de « mort clinique », elle voit et entend tout
En 1991, ses médecins lui découvrent un anévrisme au beau milieu du cerveau.
Pamela est en danger de mort : son anévrisme peut « éclater » à tout moment, et la tuer.
Alors son neurochirurgien, le Dr Robert Spetlzer, décide de tenter l’impossible.
Pour atteindre l’anévrisme, il décide de vider totalement de son sang le corps de Pamela.
Pour la maintenir en vie pendant l’opération, il faut abaisser son corps à 15,5 degrés.
C’est donc dans cet état glacial que Pamela a été placée, en arrêt cardiaque, pendant 45 minutes.
Évidemment, son cerveau n’émet plus aucun signal électrique (électroencéphalogramme plat).
D’après les connaissances scientifiques actuelles, il est donc impossible qu’elle puisse voir ou entendre quoi que ce soit.
Mais à son réveil, elle raconte ce qui s’est passé avec une précision inouïe :
« J’ai remarqué que mon médecin avait un instrument dans la main qui ressemblait à une brosse à dents électrique. Il y avait un emplacement en haut qui ressemblait à l’endroit où on met l’embout. Mais quand je l’ai vu, il n’y avait pas d’embout. J’ai regardé vers le bas et j’ai vu une boîte ; elle m’a fait penser à la boîte à outils de mon père quand j’étais enfant. »[2]
Et en effet, c’est exactement ce qui s’est passé.
Une enquête rigoureuse, menée par le cardiologue américain le Dr Michaël Sabom, a établi que tout ce qu’avait raconté Pamela Reynolds était exact.
Elle a donné quantité de détails très précis… alors que son cerveau ne fonctionnait pas !
Ce n’est pas un cas isolé.
Dans son livre best-seller Que se passe-t-il lorsque nous mourons, le Dr Sam Parnia a recueilli de nombreux témoignages de médecins urgentistes qui ont eu la même expérience.
C’est très rare, mais cela arrive.
Et cela nous rappelle que la science et la médecine sont loin, très loin d’avoir tout compris au cerveau et à la conscience.
Personne au monde n’est capable de savoir avec certitude ce que « vit » quelqu’un dont le cerveau ne fonctionne pas, ou pas normalement.
Ce qui m’amène au cas bouleversant de Vincent Lambert...
Source : sante-corps-esprit.com