Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

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Voici ce que disent les principales religions sur l'euthanasie :

Que dit le Christianisme ?

Que dit le Judaïsme ?

Que dit l'Islam ?

Que dit le Bouddhisme ?

Que dit l'Hindouisme ?

 

 

Nous, hauts dignitaires religieux, demandons à ce que soit préservé l’interdit de tuer

Retrouvez ci-dessous la tribune interreligieuse sur la fin de vie, parue dans le journal Le Monde, en date du 10 mars 2015. Les signataires de cette tribune sont Philippe Barbarin, cardinal-archevêque de Lyon ; François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France ; Mgr Emmanuel, Métropolite de France, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France ; Haïm Korsia, Grand Rabbin de France ; et Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France et président d’honneur du CFCM.

Nous, représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes, conscients des évolutions qui traversent notre société, des nouvelles situations qu’elles génèrent et de la nécessité de rechercher des adaptations, voire des améliorations de dispositifs législatifs et réglementaires pour accompagner ces évolutions, considérons qu’une telle recherche doit être le fruit d’un débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité.

Le contexte actuel manque de lisibilité et la période que nous traversons est difficile, secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion.

Il y a moins de dix ans, la République Française avait tranché la question par la voix unanime de ses parlementaires, quand fut votée la loi Leonetti, le 22 avril 2005. « Rien ne pourra jamais justifier le droit de donner la mort à un homme » : ni sa santé, ni son inconscience, ni son extrême vulnérabilité, ni même son désir de mourir. Le caractère inviolable de la vie humaine avait franchi une nouvelle étape. Et c’est sur ce socle commun que s’est consolidé l’acte médical face à l’euthanasie.

Le droit français qui exclut l’acharnement thérapeutique, condamne l’euthanasie. Il en est de même du droit européen : dans une recommandation adoptée en 1999, le Conseil de l’Europe condamne l’euthanasie qui est par ailleurs interdite dans la quasi-totalité des pays du monde.

Alors que le débat est relancé, nous lançons un appel commun, inquiet et pressant, pour qu’une éventuelle nouvelle loi ne renonce en aucune façon à ce principe fondateur : toute vie humaine doit être respectée spécialement au moment où elle est le plus fragilisée.

Nous demandons que cette loi civile soit civilisatrice, c’est-à-dire qu’elle aide à vivre et à mourir, sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort. Nous voulons qu’elle s’entoure d’un large consensus autour de principes clairs, sûrs que la moindre équivoque en ce domaine génèrera, à terme, la mort d’innombrables personnes sans défense.

Dans le débat qui s’ouvre aujourd’hui surgit en effet une nouvelle tentation : celle de donner la mort, sans l’avouer, en abusant de la « sédation ». S’il peut être utile ou nécessaire d’endormir un patient, à titre exceptionnel, l’usage de cette technique est dénaturé dès qu’il s’agit, non plus de soulager le patient, mais de provoquer sa mort. Ce serait un acte d’euthanasie. Or, quand il est question de vie et de mort, la conscience humaine ne peut être en paix si l’on joue avec les mots. La démocratie elle-même ne peut que souffrir de la manipulation de concepts aussi sensibles.

C’est pourquoi nous demandons que soit encouragé l’accompagnement des personnes en fin de vie, tout en garantissant qu’elles soient clairement protégées par l’interdit de tuer. C’est au regard porté sur ses membres les plus fragiles qu’on mesure le degré d’humanisation d’une société.

Au nom de quoi envisagerait-on de légaliser un geste de mort ? Parce que la personne concernée aurait, dit-on, perdu sa dignité humaine ? Parce qu’elle aurait fait son temps ? On lui laisserait entendre qu’elle est devenue inutile, indésirable, coûteuse… L’homme se croit-il en mesure de décerner – pour lui-même ou pour autrui – des brevets d’humanité ?

Il s’agit d’un enjeu majeur pour notre société, pour le lien entre les générations, pour la confiance entre les soignants et les soignés et, plus profondément, pour servir la grandeur de la médecine, l’esprit de la civilisation, et notre plus grande humanité.

Philippe Barbarin
Cardinal-Archevêque de Lyon

François Clavairoly
Président de la Fédération protestante de France

Mgr Emmanuel, Métropolite de France,
Président de l’Assemblée des Évêques Orthodoxes de France

Haïm Korsia
Grand Rabbin de France

Mohammed Moussaoui
Président de l’Union des Mosquées de France
Président d’honneur du CFCM



Source : Le Monde, mardi 10 mars 2015

 

 

Fin de vie : déclaration commune des trois religions abrahamiques

par Zenit, 28/10/2019

Un « plein accord » et un engagement commun : c’est la substance de la Déclaration signée ce 28 octobre 2019 au Vatican, par les trois religions abrahamiques – chrétiens, juifs, musulmans – au sujet de la fin de vie. Les signataires refusent « catégoriquement » l’euthanasie et le suicide assisté et plaident pour un accompagnement de la personne : « alléger efficacement la souffrance, tenir compagnie et donner un soutien émotionnel et spirituel ».

Les représentants des religions monothéistes s’opposent aussi à l’acharnement thérapeutique : « Quand la mort est imminente malgré les moyens utilisés, il est justifié de prendre la décision de refuser certains traitements médicaux qui ne feraient rien d’autre que de prolonger une vie précaire, pénible, souffrante. »

Cette déclaration, peut-on lire dans le texte publié en anglais et en italien, a pour but de « présenter la position » des trois religions au sujet des malades en phase terminale, aider le personnel de santé à « mieux comprendre, respecter, guider, aider et conforter le croyant et sa famille au moment de la fin de vie » et promouvoir la « compréhension » entre les religions et l’éthique laïque.

Plusieurs rabbins étaient présents à la cérémonie, dont David Rosen, et Avraham Steinberg, coprésident du Conseil national israélien de bioéthique. Parmi les représentants musulmans : Samsul Anwar, président du Comité central de la Muhammadiyah indonésienne et le cheikh Bin Bayah. Divers messages ont été lus par ailleurs, de grands rabbins, du métropolite Hilarion du patriarcat orthodoxe de Moscou.

La Déclaration a ensuite été remise au pape François lors d’une audience.

Texte original en anglais : cliquer ici.

Plusieurs rabbins étaient présents à la cérémonie, dont David Rosen, et Avraham Steinberg, coprésident du Conseil national israélien de bioéthique. Parmi les représentants musulmans : Samsul Anwar, président du Comité central de la Muhammadiyah indonésienne et le cheikh Bin Bayah. Divers messages ont été lus par ailleurs, de grands rabbins, du métropolite Hilarion du patriarcat orthodoxe de Moscou.

Les religions monothéistes « se trouvent en plein accord » sur 12 points :

– L’euthanasie et le suicide assisté sont moralement et intrinsèquement mauvais et devraient être interdits sans exception. Toute pression et action sur des patients visant à les pousser à mettre fin à leur vie est catégoriquement rejetée.

– Aucun soignant ne devrait être contraint ou soumis à des pressions pour assister directement et indirectement la mort délibérée et intentionnelle d’un patient par le suicide assisté ou n’importe quelle forme d’euthanasie, spécialement lorsque de telles pratiques vont à l’encontre des croyances religieuses du professionnel. Il a été accepté, au cours des années, que l’objection de conscience aux actes qui s’opposent aux valeurs éthiques d’une personne, doit être respectée. Cela reste valable aussi si les actes sont déclarés légaux au niveau local ou par des catégories de personnes. Les croyances personnelles sur la vie et sur la mort rentrent certainement dans la catégorie de l’objection de conscience qui devrait être universellement respectée.

– Nous encourageons et nous soutenons une présence qualifiée et professionnelle des soins palliatifs partout et pour chaque personne. Même lorsqu’éloigner la mort est un poids difficile à porter, nous sommes moralement et religieusement engagés à fournir du réconfort, du soulagement à la souffrance, de la proximité, du soutien spirituel à la personne mourante et à ses proches.

– Nous soutenons les lois et les politiques publiques qui protègent le droit et la dignité du patient dans sa phase terminale, pour éviter l’euthanasie et promouvoir les soins palliatifs.

– Du point de vue social, nous devons nous engager afin que le désir des patients de ne pas être un poids ne leur inspire pas le sentiment d’être inutiles et par conséquent une perte de conscience de la valeur et de la dignité de leur vie, qui mérite d’être soignée et soutenue jusqu’à sa fin naturelle.

– Tous les soignants devraient être tenus de créer les conditions de base pour que l’assistance religieuse soit assurée à quiconque en fait la demande, aussi bien de façon explicite qu’implicite.

– Nous nous engageons à utiliser la connaissance et la recherche pour définir les politiques qui promeuvent le soin et le bien-être socio-émotif, physique et spirituel, en fournissant le plus d’informations et de soins à ceux qui affrontent de graves maladies et morts.

– Nous nous engageons à impliquer nos communautés sur les questions de la bioéthique concernant le patient en phase terminale, ainsi qu’à faire connaître les modalités d’accompagnement compatissant envers ceux qui souffrent et meurent.

– Nous nous engageons à sensibiliser l’opinion publique sur les soins palliatifs à travers une formation adéquate et la mise en oeuvre de ressources de traitements pour la souffrance et l’agonie.

– Nous nous engageons à fournir du soutien à la famille et aux proches des patients qui meurent.

– Nous demandons aux politiques et aux soignants de se familiariser avec la large perspective et l’enseignement des religions abrahamiques, pour fournir la meilleure assistance aux patients mourant et à leurs familles qui adhèrent aux normes religieuses et aux épreuves de leurs religions respectives.

– Nous nous engageons à impliquer les autres religions et toutes les personnes de bonne volonté.

Source : zenit.org