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Ils sont revenus du coma et ils le racontent

Une chute en ski, un accident de voiture… puis le coma. Des années après leur réveil, ils reviennent sur ce voyage hors du temps.

« Une expérience étonnante et très riche. » Ce sont les mots de Laurence Musy, 47 ans, pour parler de ses 126 jours de coma après sa chute en ski. C’était en février 1992, dans les Pyrénées. La jeune monitrice dévale une piste noire « à fond de train, comme presque tous les matins ». Puis la chute, à cause d’une boulette de glace, la douleur et le coma, le lendemain. « C’est arrivé en allant à l’hôpital, se souvient-elle. J’en suis sortie quatre mois après. »

À son réveil, Laurence Musy peine à bouger, à s’alimenter… « J’avais le corps très abîmé et la mémoire complètement vide. Mes premiers souvenirs ont été les explications de mes proches, sur mon nom, d’où je venais, ce qu’il s’était passé. » Au fil des années, « des petits bouts » lui reviennent. Mais il lui aura fallu près de dix ans pour récupérer.

De ce voyage « hors du temps et de l’espace », Laurence Musy a gardé des souvenirs, des sensations, qu’on « pourrait rapprocher de ce qu’on vit à travers ce que certains appellent les rêves lucides, illustre-t-elle. Une fois dans le coma, je me suis détachée assez vite de mon corps pour vagabonder. Sans trop savoir comment, j’arrivais à être aux côtés de mes proches… »

« On est là sans être là »

Sophie, 32 ans, hospitalisée à Nantes après de graves brûlures en 2010, décrit aussi ses dix-neuf jours de coma comme un phénomène paranormal. « On est là sans être là. On entend et on ressent des choses qui peuvent se passer à des centaines de kilomètres de nous, s’étonne encore la jeune femme. Le réveil est une torture, mais cette transition entre la vie et la mort, où votre esprit s’ouvre de façon considérable, est une expérience incroyable. Même si je ne souhaite à personne d’être dans le coma. »

Chaque année en Europe, « 2,5 millions de personnes subissent un trauma crânien, chiffre le Dr Steven Laureys, neurologue, auteur d’Un si brillant cerveau (Odile Jacob). C’est la première cause de décès des jeunes Français. » Pour ce chercheur belge, « la conscience des personnes dans le coma a souvent été sous-estimée ». En 2009, son équipe a montré que 40 % des individus en état « végétatif » - il préfère le terme « d’éveil non-répondant » - ont en fait des signes de conscience.

De quoi bouleverser les idées reçues. « Le coma est fréquent, pourtant on sent une réserve quand on en parle », remarque Laurence Musy, qui anime désormais des conférences sur les états de conscience altérés. Sûrement le « caractère un peu insolite de la chose, avance-t-elle, avant de relativiser. Il y a vingt-cinq ans, j’étais prudente quand j’évoquais cet ailleurs. Pour des gens cartésiens, quand on est dans le coma, il ne se passe rien. Mais j’ai l’impression que les esprits ont évolué. »

D’ailleurs, les récits abondent : Une larme m’a sauvée (Les Arènes) d’Angèle Lieby, Le Miraculé, sept mois de coma (Yellow Concept) d’Yves Michel ou celui de Laurence Musy, réédité en avril par Le Temps présent. Le titre ? Raconte…

Source : ouest-france.fr