Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

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Aujourd'hui, il y a grands débats sur la mort et la vie. Mais l'attention est souvent détournée vers d'autres considérations. Considérations qui trompent le citoyen. Et l’empêchent de mener une vraie réflexion sur les lois en débat.

La vie et la mort ne sont pas deux contraires dans le même genre. Il y a prééminence de la vie. L'homme est capable de se détruire en se donnant la mort mais non de se donner la vie.

Une société qui, pour la mort, donnerait des droits pour les uns, des devoirs pour les autres, mentirait aux citoyens. Sur leur vie et sur leur mort. Et faillirait à l'obligation de fraternité qui, elle, est dans la vie et pour la vie.

La mort, ce n'est pas dormir. La mort est une déchirure substantielle entre notre corps charnel et notre âme qui est notre principe de vie. C'est bien au-delà de ce qu'un médicament peut atteindre.

Il est illusoire d'imaginer que "mourir en dormant", comme nous l'annonce Mr Leonetti, nous ferait échapper à l'expérience substantielle de cet arrachement. Personne ne peut être anesthésié de la mort. Mais l'homme serait alors tout simplement seul. Terriblement seul. Seul avec lui-même. Seul avec son angoisse dont l’expression serait empêchée par les drogues de l'ultime narcose de la "sédation terminale". Terminale. Sans plus pouvoir rien exprimer - rien partager.

"On meurt comme on vit", dit un adage plein de sagesse.

La question n'est pas de savoir : est-ce qu'il comprend ? est-ce qu'il communique ? est-ce qu'il sent ? est-ce qu'il est dans le coma ? à quel stade ? quand va-t-il se réveiller ? va-t-il même se réveiller un jour? à quel pourcentage ses neurones sont atteints ?

La question, LA Question n'est pas là. En tous cas dans une société civilisée.

La question, la seule question, est celle-ci : Est-ce que cet homme diminué est bien mon frère ?

Cet homme, avec ses forces diminuées, a-t-il pour moi autant de valeur qu'un homme jeune, un homme efficace ?

Quel est le prix de l'homme ? De la Vie de l'Homme ?

Est-elle digne parce que c'est celle d'un homme ? Ou est-elle "digne" en fonction de son rendement comme une machine ? Jetable après usage ?

Mais, qui peut s'arroger le droit de sélectionner les êtres humains en fonction de leur rendement ?

Quelle échelle, quels critères va-t-on établir pour décider de la mort et de la vie ?

Si nous ne savons plus que précipiter la mort, si nous ne savons plus accompagner la mort, c'est que nous ne savons pas non plus accompagner la vie.

Ces questions méritent d'être posées. Et méditées, réfléchies.

Car aujourd'hui, il ne s'agit plus de discuter de tel cas extrême. La loi est faite pour tous.

Or, aujourd'hui, on discute de lois.

Il s'agit de la mort de chacun. Et de tous.

Christophore