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Experts et expertise

Le conseil d’état a nommé le 26 février trois experts qui évalueront l’état clinique de Vincent Lambert, âgé de 38 ans, qui se trouve dans un état de conscience minimale depuis 2008.

D'une durée de 2 mois, l'expertise de ces trois spécialistes des neurosciences aboutira à deux scénarios possibles : le maintien en vie de Vincent Lambert en espérant une amélioration de son état (ce que souhaitent ses parents), ou l'interruption de toute nutrition et hydratation artificielle (ce que demande sa femme, estimant que son mari l'aurait souhaité), entraînant ainsi la mort du jeune patient.

Un des objectifs sera de trouver des signes objectifs d'un état de conscience, toujours déterminant dans la réflexion sur la fin de vie et la poursuite des soins.

Les experts nommés sont Marie-Germaine Bousser, professeur émérite des universités, chef de service honoraire à l'hôpital Lariboisière de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Lionel Naccache, professeur des universités-praticien hospitalier, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de l'AP-HP, et Jacques Luauté, professeur des universités-praticien hospitalier, chef de service à l'hôpital Henry Gabrielle du centre hospitalier universitaire de Lyon.

Le résultat de cette expertise permettra à la justice de trancher sur le maintien en vie ou non de Vincent Lambert.

Objectif : Leur mission précise pendant ces deux prochains mois sera de “décrire l’état clinique actuel, de se prononcer sur le caractère irréversible des lésions cérébrales dont il souffre et sur le pronostic clinique; déterminer s’il est en mesure de communiquer, de quelque manière que ce soit, avec son entourage; apprécier l’existence éventuelle de signes manifestant une volonté d’interruption ou au contraire de prolongation du traitement qui le maintient en vie”.

En principe, l'alimentation et l'hydratation artificielle constituent, au sens de la loi Léonetti, un traitement qui peut être interrompu en cas d'obstination, cette loi s'appliquant à des personnes qui ne sont pas en fin de vie.

La loi Léonetti
Votée le 22 avril 2005, elle précise les droits des patients et organise les pratiques à mettre en œuvre quand la question de la fin de vie se pose. Elle maintient l’interdiction fondamentale de donner délibérément la mort à autrui mais affirme pour la première fois l’interdiction de l’obstination déraisonnable (l’acharnement thérapeutique).

Personne de confiance. L’état clinique de Vincent Lambert n'a rien d'unique et concernerait 1500 patients en France selon le Ministère de la santé. Ce qui le distingue est le conflit familial et juridique qui l’entoure.

Ce qui limiterait ce genre de situation selon Steven Laureys, un des spécialistes de la question des états de conscience (et ayant déjà mené une expertise sur ce patient), serait d’augmenter les efforts en amont, en ce qui concerne l’identification de la personne de confiance (le témoin de la volonté d’un patient quand ce dernier n'est plus en état de s’exprimer). Chacun devrait  choisir une personne de confiance dans son entourage dans l'éventualité d'un accident grave.

La priorité est toujours de distinguer l’état végétatif de l’état de conscience minimale

Nous ne savons pas précisément comment les trois spécialistes s'y prendront mais, pour Steven Laureys, la priorité est toujours de distinguer l’état végétatif de l’état de conscience minimale (ou “éveil non répondant”).

Pour évaluer la conscience, il existe une échelle, le CRS-R, qui mesure l’éveil, la perception auditive et visuelle, les capacités motrices et orales et la communication. Steven Laureys souhaiterait la voir utilisée davantage dans les services. En outre, poursuit-il, il y a les nouvelles technologies comme l’IRM fonctionnelle qui permet d’observer l’activité du cerveau, ainsi que l’éléctro-encéphalographie. Tous ces outils permettront de réduire l’incertitude.

Toujours selon Steven Laureys, des échelles européennes sont en cours de validation visant à améliorer la prise en charge des patients et à identifier ceux qui ont de meilleures chances de récupération.

Source : Sciences et Avenir