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L’EUTHANASIE FACE A LA BIBLE

par le Pasteur A. Boulagnon, 07/02/2013

Nous ferons trois lectures dans l’Ancien Testament, la première dans le livre de Job 6/9 : « Qu’il plaise à Dieu de m’écraser, qu’Il étende sa main et qu’Il m’achève ! » Job était assez déprimé quand il a prononcé ces paroles-là ; puis un peu plus loin dans Job 7/15 : « Ah ! je voudrais être étranglé ! Je voudrais la mort plus que ces os ! » Ensuite, il s’agit d’un autre homme de Dieu, Elie dans 1 Rois 19/4 : « Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s’assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant :

 C’est assez ! Maintenant, Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères ». C’est à croire qu’il s’imaginait être meilleur avant. Et enfin un dernier passage dans Jonas 4/2-3, lui aussi est un candidat à la mort : « Il implora l’Eternel, et dit : Ah ! Eternel, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays ?

 C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que Tu étais un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère, et riche en bonté, et qui Te repens du mal. Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort m’est préférable à la vie. » Je sais que ce sont des propos assez pessimistes, apparemment, surtout que tous les trois sont des d’hommes de Dieu.

En préambule, disons que la grande souffrance conduit souvent au désir d’en finir avec la vie, n’importe quel patient désire en général mourir sans souffrance ; la médecine actuelle essaie de répondre justement à ce désir tout à fait légitime par les soins palliatifs, qui consistent justement à administrer des analgésiques au mourant de manière à ce qu’il ne souffre plus ou le moins possible ; ils peuvent être accompagnés de soins d’ordre psychologique pour éviter l’angoisse extrême au patient, et quand cesse la douleur,

C’est ce que les médecins et les infirmières remarquent, cesse également en général le désir de mourir du malade, et quand il recommence à manger c’est bon signe. Nous avons vu, dimanche dernier qu’il existe diverses formes d’euthanasie, et nous terminerons sur le sujet aujourd’hui, donc, celle qui est passive et celle qui est active et c’est cette dernière qui pose problèmes.

Il me semble donc qu’il est bon de se rappeler que dans la Bible au moins trois hommes sont mentionnés comme ayant demandé à Dieu de mourir ; je rappelle encore que ce furent des hommes de Dieu et dans ces trois cas que nous avons cités, Dieu ne les a pas pour autant exaucés même s’ils étaient des hommes de Dieu, je ne vois aucun de ces trois hommes qui aient reçu l’approbation divine en ce qui concerne la mort.

a)      Job

Prenons son cas, au cours de sa maladie si douloureuse il s’est écrié, nous l’avons lu dans Job 6/9, 7/15 : « Je voudrais la mort… » Après ce temps de souffrance, Dieu accorda à Job un complet rétablissement : physique, émotionnel et social. Ce que Job ne savait pas, c’est que son expérience douloureuse lui a permis de grandir dans la connaissance de Dieu (Job 42/5)

 Apparemment Job était bien sous tous rapports ; on ne sait pas où le situer dans le temps, il est certainement antérieur à la période des patriarches. Job est cité dans le prophète Ezéchiel.

Ce que Job ne savait pas non plus, c’est que son épreuve douloureuse constituait également un défi lancé par Satan à l’Eternel (Job 2/4-7), c’est ce que soulève Satan devant Dieu en disant : « Touche-le, et Tu verras qu’il ne te sert pas d’une manière désintéressée, il y trouve son compte. » Parfois c’est le genre de propos que l’on peut imaginer quand on est brutalement jeté à terre.

b)     Elie

Il est déprimé, et à un moment de sa vie il a demandé de mourir (1 Rois 19/4) « C’est assez ! Maintenant, Eternel, prends mon âme ». Au lieu de cela, Dieu lui prodigua des soins physiques (un bon repas) et psychologiques (une vision de Lui-même), de telle sorte que son ministère se poursuivit et non s’arrêta.

Sans ce sursis de ministère, Elisée n’aurait pas succédé à Elie, Elisée qui devait être le grand homme de Dieu du royaume du Nord, pourtant disons que si Dieu avait agréé sa demande Elisée n’aurait pas pu savoir ce qui allait se passer avec Elie et Dieu.

c)      Jonas

Il était de très mauvaise humeur à l’égard de Dieu et il a demandé la mort à deux reprises : Une première fois, en raison de sa colère provoquée par la miséricorde de Dieu qui a pardonné à la ville de Ninive parce qu’elle s’était repentie de son péché, c’est un comble pour un homme de Dieu, il aurait dû se réjouir de voir ces païens se tourner vers Dieu, pas du tout ! (Jonas 4/2-3) « Il pria l’Eternel : Ah !…Je savais que Tu es un Dieu compatissant et miséricordieux…Maintenant, Eternel, prends-moi donc la vie, car la mort m’est préférable à la vie ».

Une deuxième fois lorsque Dieu détruisit le ricin qui lui procurait de l’ombre et que Jonas tomba en défaillance à cause du vent d’orient étouffant et du soleil qui frappa sa tête (Jonas 4/7-8). Dans le premier cas, Dieu répondit par des « soins palliatifs », le ricin qui poussa miraculeusement, accordant ainsi de l’ombre à Jonas pour lui ôter son irritation.

Dans le deuxième cas, Dieu ne répondit pas toujours au désir de mort de Jonas, mais il lui révéla l’amertume de son cœur, c’est une découverte qu’il va faire, car il n’était pas du tout conscient qu’il en avait contre ces Ninivites qui s’étaient pourtant réellement repentis.

Le Seigneur essaya de réveiller en lui un esprit de miséricorde envers les Ninivites repentants, qui étaient les ennemis jurés d’Israël, en lui disant Son intérêt pour ce peuple pourtant païen (Jonas 4/10-11) explique ces choses.

Dans ces trois cas, Dieu n’exauça pas la demande de mort mais agit plutôt sur la cause de la demande : Pour Job : Dieu lui a accordé une nouvelle révélation de Lui-même et a arrêté ses souffrances en le guérissant. Pour Elie : Dieu l’a restauré en lui donnant à manger et en lui rappelant Sa présence.

 Il a aussi rappelé à Elie la valeur de son service qui n’était pas encore terminé malgré ce qu’il pensait. Pour Jonas : Dieu l’a invité à abandonner son amertume après avoir soulagé sa peine immédiate.

 

Jésus face à la mort.

L’exemple de Jésus-Christ concernant la mort est stimulant. (Phil.2/8) : « Il s’est humilié Lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la Croix ». Le Seigneur Jésus a accepté Sa mort au moment choisi et de la façon décidée par le Père céleste, Il n’a pas regimbé.

Notre Seigneur peut, en raison de l’exemple qu’Il nous a donné, adresser l’exhortation à tous ses enfants (Apoc.2/10) : « Sois fidèle jusqu’à la mort et Je te donnerai la couronne de vie ». Puis (Rom.14/8) : « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourrions, nous sommes au Seigneur. »

La Parole de Dieu encourage tous ceux qui souffrent, les malades comme ceux qui endurent d’autres douleurs. Il donne des promesses pour qui sait et veut y croire. (Ps.41/4) : « L’Eternel soutient le malade sur son lit de douleur ; Tu le soulages dans toutes ses maladies. » Je sais bien que quand on n’a jamais été malade, c’est difficile à comprendre mais quand on y est passé, on le comprend très bien.

Personne n’aime la douleur sous quelque forme qu’elle se présente, physique, morale ou spirituelle. Nous la repoussons tous. Heureusement la médecine peut l’atténuer, ce qui nous aidera à attendre l’heure de Dieu, celle où le chrétien pourra enfin rejoindre son Seigneur ; Paul disait que pour lui, la mort était un gain.

Pour nous chrétiens selon 2 Cor.5/1-6 : « …Nous gémissons dans cette tente (notre corps) accablés parce que nous voulons, non pas nous dépouiller (mourir) mais nous revêtir (recevoir un corps céleste) afin que ce qui est mortel soit englouti par la vie… et nous savons qu’en demeurant dans ce corps nous demeurons loin du Seigneur ! »

Je sais bien que tout est adapté en nous pour vivre sur la terre, mais je pense que notre destinée n’est pas terrestre, elle est céleste et nous sommes tous en période de gestation ; je ne pense pas que les trois pouces de terre sous laquelle nous allons nous retrouver un jour soit l’aspect définitif de notre raison de vivre ;

si nous sommes chrétiens nous devons penser et croire qu’au-delà de ce qui est visible, il y a l’invisible, au-delà de ce qui est terrestre il y a le céleste et tout le temps que nous passons ici-bas est un temps de gestation, de formation qui nous permet d’être formés par le Seigneur.

Que l’on accepte ou non l’autorité de la Bible, maîtriser sa mort n’est pas maîtriser son sort… éternel, notez-le bien, je ne l’ai pas fait exprès mais vous l’avez entendu comme moi à la télévision et à la radio, il y a d’énormes problèmes à cause de l’euthanasie. Elle n’est donc pas nécessairement une délivrance de ses propres souffrances.

Apaiser la douleur, prendre le temps d’écouter ceux qui souffrent, les accompagner dans leur souffrance et leurs questions, car ils s’en posent quand ils sont encore conscients, peut repousser les limites du désespoir en donnant un sens aux derniers moments de notre vie. Au cours de bientôt 44 ans de ministère, j’en ai vu des dizaines de chrétiens partir de ce monde dans l’autre et nous sommes donc appelés, en tant qu’enfants de Dieu, à aider toute personne désirant mourir, à être patiente et à attendre « l’heure de Dieu » ; ce n’est pas facile à faire admettre.

Les souffrances physiques intenses et d’autres inquiétudes sont là parfois pour empêcher le malade d’être serein. Je vous livrerai ici très rapidement quelques réflexions qui m’ont été faites par des gens qui n’avaient plus beaucoup de temps à vivre :

a) « Comment vivront les personnes encore dépendantes de moi ? » J’ai eu la question il y a 15 jours.

b) « Deviendrai-je une charge pour ma famille ? »

c) « Mon testament est-il convenablement rédigé ? »

d) « Reste-t-il de grosses factures à payer… ? »

e) « Qui prendra soin de moi, si je ne peux plus vivre seul ? »

Vous avez là toute une série de problèmes qui vont avoir une répercussion d’ordre physique sur le malade, car il a l’intuition qu’il ne pourra jamais les régler. Toutes ces questions troublent les grands malades, et le résultat de ces réelles inquiétudes, et elles sont bien réelles, est que le malade souhaite partir.

Toutes ces angoisses troublantes peuvent être provoquées par la crainte d’un futur isolement, d’une marginalisation, d’une exclusion, surtout si elle est vraiment toute seule et qu’elle ne peut plus suffire à ses besoins si une intervention l’a laissée handicapée physiquement, réfléchissez à cela.

Comment agir en conséquence ?

Le premier objectif de celui qui est confronté à de telles questions de la part d’un malade sera peut-être de répondre aux inquiétudes du patient afin que la pensée de l’euthanasie ne le trouble plus.

En effet, dès que la souffrance (physique et psychologique) disparaît, le désir de mourir tend à disparaître, et le malade sera mieux à même d’écouter ce que Dieu veut lui dire.

Si c’est la responsabilité du corps médical d’expliquer au malade les soins palliatifs, le pasteur, et/ou les chrétiens capables, pas n’importe qui, devraient être prêts à aborder d’autres difficultés familiales ou matérielles.

Le pasteur pourrait aussi assurer le malade qu’il encouragera la visite de certains membres de la communauté chrétienne afin qu’il soit entouré et ne se sente pas abandonné, c’est mon et votre devoir.

Nous devons également rester honnêtes dans nos propos vis à vis d’un malade qui, à vues humaines, va vers la fin de sa vie terrestre. La lecture du Psaume 23 peut faire énormément de bien : « Même quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal. » Tout homme, femme, enfant, même très malade, porte en lui l’image de Dieu quel qu’il soit. Le malade est bien plus important que sa maladie.

 Il peut vivre dignement et pleinement pour la gloire de Dieu. Le pasteur sait que l’espoir du salut spirituel pour le non-chrétien s’éteint avec la mort. Il désire donc que le malade vive le plus longtemps possible. Il essaiera de lui montrer que les hommes doivent attendre l’appel de Dieu pour partir.

 Je le répète : Dieu nous fait la grâce de vivre, c’est une pure grâce qu’Il nous accorde et Il nous donnera au temps marqué par Lui la grâce de déloger, de mourir. Il expliquera comment se préparer à rencontrer Dieu, s’il s’agit d’un chrétien non préparé ou alors d’un non-chrétien. Vous lirez Amos 4/12 « Prépare-toi à la rencontre de Ton Dieu. » Il y a donc une préparation.

Tout malade a droit à la vérité sur son état de santé. Il faudra donc l’informer avec beaucoup de discernement, à condition qu’il soit suffisamment fort pour supporter éventuellement une nouvelle délicate à assumer. Il faut bien connaître le patient avant de lui dire toute la vérité. Face à ce genre de situation, le responsable spirituel devra faire preuve de beaucoup de tact et de discernement.

Quand on visite un malade non-chrétien, il est sage de demander la permission de lire la Bible, avant de l’imposer, à lui ou à sa famille présente. La réponse est rarement négative. Il faut être vrai et honnête ; si on ne connaît pas la personne, il vaut mieux se taire et laisser une espérance, non de vie, mais qu’il rencontrera le Seigneur et qu’il doit se préparer à cette circonstance quand on sait qu’il n’en a plus que pour quelques heures ou quelques jours à vivre.

Une grande différence existe entre celui qui veut mettre fin à ses jours ou désire que le corps médical le fasse, et le chrétien qui veut rentrer dans la maison du Père céleste, comme le dit l’apôtre Paul, la mort est un gain pour le disciple de Jésus ( Phil.1/21). Un certain désir de s’en aller et d’être avec Christ caractérise tout enfant de Dieu à la suite de son cheminement ici-bas avec Son Sauveur.

 Parfois il y a un mélange des deux, il faut en être conscient : on en a assez de vivre pour toutes sortes de raisons. Nous avons été confrontés avec ces trois hommes de Dieu qui en avaient assez de vivre.

J’imagine ce prophète Elie, c’était un « dur » il était capable de faire massacrer les prophètes de Baal et d’Astarté et le voilà anéanti car une femme Jézabel l’a menacé de mort. Il faut parfois très peu de choses pour déstabiliser un homme de Dieu, car nous ne sommes que des hommes et donc très fragiles mentalement, physiquement et spirituellement.

Son désir de se reposer de ses travaux est tout à fait légitime, voire sain et saint (Apoc.14/13). On comprendra sa demande de le laisser partir en paix pour être avec Christ.

Mais le Père céleste demande à ses enfants d’être patients. Lui-même les appellera à Son moment, décidé par Lui dans Sa souveraineté ; à aucun moment je n’ai le droit d’abréger ma vie ni par le suicide ni par autre chose. Toutefois, malgré la présence du Seigneur, même très fortement ressentie par celui ou celle qui souffre, chaque malade a besoin d’être accompagné.

Conclusion

Nous comprenons que le malade qui souffre de façon intolérable peut souhaiter mourir et qu’un tel désir n’est pas un péché en lui-même, car il y a des degrés de souffrance qui peuvent être insupportables malgré tous les analgésiques.

La famille qui voit souffrir l’un des siens pendant des semaines, voire des mois ou des années, désire souvent que ces souffrances physiques cessent le plus rapidement possible ; parfois on pousse un ouf de soulagement pour la personne qui après avoir tant souffert s’en va vers le Seigneur.

 Le personnel médical, malgré son dévouement dans les soins des malades jusqu’à la fin de leur vie, peut se lasser dans son travail et se tourmenter de les voir souffrir. Lui aussi pourrait en arriver à désirer « voir partir » un patient qui ne supporte plus son état de souffrance, car là aussi les infirmières ne sont que des femmes et les médecins ne sont que des hommes et je comprends que la souffrance en permanence puisse parfois les « blinder » ou alors les faire basculer.

Les frontières entre une mort naturelle et l’euthanasie dite « passive » sont parfois floues et difficiles à cerner. Le dilemme psychologique dans lequel un médecin, une infirmière ou autre soignant peuvent se trouver devant un malade qui réitère continuellement sa demande de mourir peut être stressant, troublant et difficile à supporter par le personnel hospitalier.

Néanmoins, nous voulons encourager vivement toute personne engagée dans les soins des malades à continuer son ministère auprès de ceux qui souffrent, sachant que sa tâche peut être ingrate et sa vocation incomprise par certaines catégories de personnes, dont éventuellement les malades eux-mêmes.

 De la même manière, nous encourageons les malades à se laisser soigner, à manifester leur reconnaissance envers les personnes qui se dévouent, nuit et jour, pour les soulager efficacement, à exprimer leur gratitude envers les équipes médicales ainsi qu’envers Dieu pour les soins palliatifs prodigués dans notre pays, car ce n’est pas partout que ces soins existent.

Quand le malade se trouve en « phase terminale », il est vrai que l’émotion gagne souvent le malade lors des moments de douleurs, ce qui peut facilement l’amener à demander la mort. L’intention du médecin compte alors plus que tout autre chose, lorsqu’il pratique les soins palliatifs, soulage-t-il le patient pour abréger la vie ou veut-il ne pas tuer le patient tout en le soulageant efficacement ? Ce sont des questions et des décisions très délicates, très difficiles à prendre même pour un médecin.

Enfin, il nous faut aussi encourager le malade à attendre dignement et aussi patiemment que possible l’appel de Son Créateur pour déloger, il nous faut l’encourager aussi à se préparer à « rencontrer Dieu » en acceptant le pardon de ses péchés grâce au sacrifice de Jésus-Christ sur la Croix à sa place.

Il faut encore l’encourager à ne pas charger le corps médical d’une mission impossible et répréhensible en lui demandant de le laisser mourir ou se suicider ou encore de le tuer. Respecter la vie humaine, c’est aussi lui permettre de rester humain jusqu’au bout tant pour le corps médical que pour le responsable spirituel et pour le patient lui-même.

La compassion est quelque chose qui n’existe pas forcément dans le cœur de l’homme. Le fait de voir souffrir en permanence peut nous « blinder » même tout pasteur que nous sommes ou alors nous laisser ému de compassion.

Je crois que si j’analyse la vie du Seigneur Jésus, je vois qu’Il était toujours ému de compassion, je ne Le trouve jamais « blindé » face à la douleur et à la souffrance humaine. Il a toujours une parole, un geste envers ceux qui souffrent ; parfois Il guérit au premier coup parfois au deuxième, par exemple pour un aveugle, parfois il faut attendre mais de toute façon Il ne laisse pas le malade sans intervention.

L’essentiel pour nous, qui sommes des malades potentiels, un jour ou l’autre, est de savoir que même dans notre difficulté qu’elle soit d’ordre physique moral ou spirituel, Il sera avec nous dans le tunnel, c’est important à savoir et Il ne nous laissera jamais tâtonner.

Je sais bien que c’est facile à parler, j’en parle librement aujourd’hui parce que je me sens en pleine forme mais quand vous êtes sur un billard et que vous ne savez pas comment vous allez vous en sortir de l’autre côté, c’est une question qui peut angoisser même un chrétien,

J’ajoute surtout lorsque vous êtes handicapé physiquement et que vous sentez que vous le resterez à vie ; quand il y a ce handicap, il faut avoir une certaine idée de Dieu et de Jésus-Christ afin qu’Ils soient au centre de votre handicap ; si vous ne voyez que lui, alors vous serez désespérés comme ces trois hommes dont nous avons vu l’expérience.

 Dieu veut nous mettre au large dans la mesure où Il est au centre de nos préoccupations. On ne peut réellement compatir avec quelqu’un que dans la mesure où l’on a souffert.

Quand Jésus est au centre de notre problème, on ne voit plus les choses, ni les circonstances avec les mêmes yeux, même si on est en pleine turbulence, on garde encore le moral, cela étonne les autres mais c’est parce que l’Esprit de Christ habite en nous, je ne dirais pas que nous sommes inconscients mais il y a cette sérénité, cette paix du cœur car nous faisons confiance au Seigneur car Il est avec nous, Il le sera demain, c’est magnifique et nous savons que c’est toujours Lui qui aura le dernier mot, et pour ce qui concerne l’euthanasie, laissez le soin au Seigneur de vous réconforter et de vous apporter la vie jour après jour, jusqu’au bout du voyage. Que Dieu vous bénisse !

AMEN

Source : pasteurdaniel.com