Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

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par Fidji P-L, La Rebellution, 21/04/2013

3. Le dérapage de la généralisation

Sans vouloir être alarmiste, je tiens à faire remarquer qu'en toute logique à partir du moment où le confort devient le critère retenu d'une vie qui mérite d'être vécue, même les déprimés pourront un jour demander l'euthanasie. Selon un rapport français, sur 4 000 euthanasies pratiquées en 1995 aux Pays-Bas ( pays où l'euthanasie est légale), 900 l'ont été sans l'accord du patient ! (1)

Une fois que l'Allemagne nazie s'est emparée du livre Destruction des vies qui ne valent pas la peine d'êtres vécues, elle a créé la notion d'homicide légitime aux malades incurables. Le droit à la vie devait se justifier. On se mit alors à calculer en cours de mathématiques le coût que représentait les vieillards malades. Un programme d'extermination se mit en place. A Hartheim, 70 273 individus ont été tués, réalisant une économie de 245 955 Reichsmarks. Lors des procès de Nuremberg, un psychiatre américain tenta de comprendre comment des hommes cultivés avaient pu en arriver là. Son constat : tout découlait de l'idée que la vie n'est pas digne, en elle-même, d'être vécue et que la valeur d'une vie se mesurait à son mérite.

4. Le rôle du médecin

Savais-tu que le serment d'Hippocrate (que doivent prêter tous les nouveaux médecins) décrète que le médecin ne s'occupe que du pouvoir de la vie (et non de la mort) :

« Dans toute la mesure de mes forces et de mes connaissances, je conseillerai aux malades le régime de vie capable de les soulager et j'écarterai d'eux tout ce qui peut leur être contraire ou nuisible. Jamais je ne remettrai du poison, même si on me le demande, et je ne conseillerai pas d'y recourir. Je ne remettrai pas d'ovules abortifs aux femmes. »

Un médecin qui tue ? C'est un retour tragique d'au moins 2 500 ans en arrière dans la morale.

En revanche, je dirais que s'il est bibliquement défendable de ne pas attenterà la vie, il n'est pas bibliquement défendable de chercher à la prolonger à tout prix.

Selon la médecine actuelle, la mort est un échec. J'ai souvent vu lors de mes stages des médecins s'acharner sur des patients et refuser qu'ils avaient « échoué » à sauver un patient ! Mais la perspective biblique est que la mort n'est pas un échec. C'est l'aboutissement de la vie et une réalité inéluctable... alors non à l'acharnement thérapeutique ! Il faut reconnaître la différence entre nourrir un corps inconscient (fonctions normales et vitales) et imposer aux corps des traitements très lourds, pénalisants, douloureux, pour prolonger une agonie dont l'issue est certaine. Alors doit-on juste se croiser les bras en regardant l'agonie de nos proches ? Non ! Heureusement la médecine a fait des progrès incroyables et propose une alternative: les soins palliatifs. On estime qu'un spécialiste est capable d'abolir totalement la douleur physique dans environ 95% des cas. Et il reste alors la douleur spirituelle et émotionnelle, qu'il faut combler par la compassion, le dialogue et la présence. La Bible n'est pas opposée à l'idée d'alléger la souffrance du mourant. Par exemple Proverbes 31.6 nous dit « Donnez des boissons fortes à celui qui périt Et du vin à celui qui a l'amertume dans l'âme. »

Voici mon appel pour la médecine en France : je rêve qu'un jour , au lieu de dépenser des millions dans le développement de la chirurgie esthétique on investisse dans la recherche sur le traitement de la douleur. Aujourd'hui, beaucoup de médecins et de politiciens sont pro-euthanasie car c'est une solution de facilité ! On ne veut pas voir la mort, la souffrance et on ne veut surtout pas avoir à s'en occuper... alors on élimine le problème. Mais cela revient à s'amputer la main parce qu'on s'est cassé un ongle. Au lieu de considérer l'euthanasie comme la solution miracle, ne peut-on pas se retrousser les manches et améliorer la prise en charge physique, psychologique et morale des mourants avec des pôles multidisciplinaires (médecins, infirmières, assistance sociale et pasteurs/prêtres/imams). Il y aurait de l'argent pour cela si on ne le dépensait pas à inventer des nouvelles prothèses mammaires !

NOTES

(1) Jean-Marie Mantz, « Nouvelle donne génétique, nouvelles interrogations »

Source : LaRebellution.com