Commentaires de Christophore
Quelle mort ?
Tandis que Leonetti et Sicard plaident pour la sédation terminale et la mort par déshydratation provoquée et donc dans les terreurs cauchemardesques de cette "sédation" (qui n'en est pas une pour l'imagination du malade seulement pour l'expression et la communication avec l'entourage) et la folie induite par l'état de déshydratation forcée avant l'heure, et croissant avec l'avancement de l'état de cette déshydratation violente qui ici n'est pas l'effet mais la cause de la mort, d'une mort lente dans la torture... remarquez que le médecin et scientifique Dr de Duve, Prix Nobel de médecine, n'en a pas voulu pour lui-même.
Certes, il a choisi de mourir mais comme un condamné à mort par injection létale, et non comme une zombie de "la sédation terminale" - qui n'a de sédation que le nom et l'apparence par inexprimabilité de la souffrance restant bloquée au-dedans du psychisme du malade.
Voyez l'annonce de ce choix :
"Le médecin et chimiste belge Christian de Duve, prix Nobel de médecine en 1974, est décédé samedi par euthanasie à l'âge de 95 ans.
"La mort, ce serait beaucoup dire qu'elle ne m'effraye pas, mais je n'ai pas peur de l'après car je ne crois pas. Lorsque je disparaîtrai, je disparaîtrai, il ne restera rien", avait-il confié le 8 avril au journal belge Le Soir (...) "Il nous a quittés dans une grande sérénité, refusant la prise de calmants précédant l'injection décisive. Il est parti en nous disant Adieu et en nous souriant", a raconté au quotidien bruxellois sa fille Françoise. Source : Le Point
A l'inverse : ni lucidité ni accompagnement ni adieu avec la sédation terminale...
On comprend que le Prix Nobel de médecine ne l'ait pas choisie, cette longue agonie dans un tunnel de torture chimique dans l'isolement d'avec l'entourage.
Par ailleurs, pour ceux qui croient dans la survie de l'esprit par-delà la mort, la dignité n'est pas dans l'euthanasie.
La dignité est ailleurs. Et elle est inhérente à la personne elle-même.