La loi Leonetti, surtout modifiée en ce sens, mais déjà à l'origine, ne peut satisfaire personne : la sédation profonde, a fortiori terminale, livre le malade pendant de longues heures - voire jours - d'agonie, impuissant, entre des mains étrangères et coupe tout lien de communication avec ses proches.
M.P., Journal International de Médecine, 25/04/2013
Dans la continuité de son propre texte, Jean Leonetti a déposé une proposition de loi qui doit être examinée aujourd'hui à l'occasion d'une niche parlementaire accordée à l'UMP. Etudiée dans sa version initiale, bien que fortement modifiée en commission, elle propose dans son premier article que toute personne atteinte d'une maladie en phase terminale ou d'une affection grave et incurable « est en droit de demander à son médecin traitant l'administration d'un traitement à visée sédative, y compris si ce traitement peut avoir comme effet secondaire d'abréger la vie ». Le second article offre la possibilité pour les patients de rédiger des directives anticipées. Ce texte est une façon pour Jean Leonetti de sonder la position exacte du gouvernement par rapport à l'euthanasie active et au suicide assisté. Il n'aurait que peu de chance d'être adopté. Il soulève en tout état de cause la colère de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité qui conteste que la sédation terminale puisse être considérée comme une avancée et dénonce une « manœuvre d'enfumage ».
Source : Journal International de Médecine