Anne Bert : «Tous les malades en fin de vie ne réclament pas l'euthanasie mais ils veulent avoir le choix»
par Agnès Leclair,
INTERVIEW - Anne Bert raconte son choix d'aller se faire euthanasier en Belgique pour ne pas se laisser « emmurer vivante » par la maladie de Charcot.
Romancière de 59 ans atteinte de la maladie de Charcot, Anne Bert a décidé de faire de sa fin de vie un combat pour la légalisation d'une «aide active à mourir» en France. Fin mars, elle avait lancé un appel aux candidats à l'élection présidentielle pour plaider en faveur d'une évolution de la loi. Dans Le Tout Dernier Été, elle raconte son choix d'aller se faire euthanasier en Belgique pour ne pas se laisser «emmurer vivante» par cette maladie qui paralyse progressivement le corps. Son livre paraîtra le 4 octobre. «Après sa mort», selon son éditeur.
LE FIGARO.- Vous vous êtes adressée aux politiques pour demander une évolution de la loi sur la fin de vie. Ce récit procède-t-il de la même démarche militante en faveur de l'euthanasie?
Anne BERT.- Mon livre est moins militant, plus intime, mais je m'adresse aux citoyens pour briser le tabou sur la fin de vie, la mort et la manière dont on l'envisage. Je l'ai écrit pour interroger, inciter à aller plus loin dans la réflexion. ...
Source : lefigaro.fr