Une idée à creuser mais cela n'a de sens que si on accueille chez soi un grand-père ou une grande-mère ! c'est-à-dire dans le coeur ! et pas un ou une pensionnaire, comme le chien qui n'a pas d'affection dans certains chenils !
En Russie, « l’adoption des personnes âgées » pour pallier le manque d'Ehpad
par Gènéthique, 08/11/2019
Le vieillissement démographique que connait la Russie fait douter de la capacité du pays à prendre en charge les personnes âgées dépendantes. Les maisons de retraites, héritées pour partie de la période soviétique, sont souvent décriées et les autorités régionales en charge de l’action sociale, sont à la recherche de solutions alternatives.
L’une d’elles est l’accueil familial, désigné sous le vocable d' « adoption d'une personne agée ». Ce dispositif simple et peu coûteux concerne les femmes de plus de 55 ans et les hommes de plus de 60 ans, qui sont « dans l’impossibilité de prendre soin d’eux-mêmes, d’exercer et de protéger leurs droits et de remplir leurs devoirs de manière indépendante ».
En pratique, les services de tutelle désignent une famille d’accueil et un contrat tripartite est conclu pour fixer les conditions d’hébergement et de prise en charge de la personne âgée. La famille d’accueil, qui peut accueillir jusqu’à deux personnes âgées, reçoit une compensation financière par la Région. Son montant varie substantiellement selon les districts (entre 70€ et 145€/personne accueillie/mois).
Pour le bon déroulement de ce dispositif d’accueil des personnes âgées, une formation préalable est dispensée aux accueillants, et en certains lieux, une préparation des personnes accueillies est prévue. Une fois mis en place, l’accueil fait l'objet d'un suivi social.
L'accueil familial est surtout pratiqué en zone rurale où il permet d'éviter que les personnes âgées soient envoyées dans des maisons de retraite trop éloignées de leurs domiciles.
S'il reste encore peu développé, de l’ordre d’une centaine de personnes accueillies, ce dispositif bénéficie d'une image positive car il correspond bien à la conception familiale que les russes ont de la solidarité. Il est d'ailleurs fréquent que l’accueillant et l’accueilli se connaissent depuis longtemps ou soient même de proches parents.
Un dispositif similaire existe également en France. Il est encadré par la loi du 28 décembre 2015 sur l’adaptation de la société au vieillissement. En 2014, un recensement faisait état de 6700 personnes âgées résidant dans une famille d'accueil.
NdlR : En France, en 2019 le salaire journalier minimum d’un accueillant familial est de 25,07 € pour un accueil à temps complet auquel il faut ajouter les différentes indemnités composant le prix de journée. Ainsi le coût moyen pour la personne accueillie se situe entre 46 et 59 € par jour, soit entre 1400 et 1800 € par mois.
Source : genethique.org