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Le Français que les médecins voulaient débrancher, Jean-Claude Seknagi, a retrouvé la parole

par Elle, 10/06/2022

Condamné par la communauté médicale, Jean-Claude Seknagi est toujours en vie grâce au combat de sa famille.

« Le Parisien » a révélé le 7 juin que l'homme de 70 ans avait retrouvé la parole après quatre mois de coma. En réanimation depuis janvier 2022, le patient ne devait pas être soigné en cas de rechute et sa famille avait lancé des procédures judiciaires.

À 70 ans, il récite ses tables de multiplications et chantonne « Que je t’aime » de Johnny Hallyday après quatre mois de coma. Cet homme, c’est Jean-Claude Seknagi. En janvier 2022, cet habitant de Bondy a été admis en réanimation à l’hôpital Robert-Ballanger à Aulnay-sous-Bois. À la mi-février, les équipes médicales s’accordent pour limiter ou arrêter les thérapeutiques – une « LAT » – en cas de complications. En d’autres termes, le septuagénaire ne serait pas réanimé si son état de santé se dégradait.

« Si je n’étais pas intervenu à ce moment-là, mon père serait mort », affirme Ilan, l’un des trois enfants de Jean-Claude Seknagi, au journal « Le Parisien » le 8 juin. Opposé à la décision médicale – considérée comme « une sorte d’euthanasie » –, le fils lance une pétition sur Internet, « au nom de (son) père et pour la vie de manière générale ».

« Envie de vivre et de se battre »

Le malade avait tourné une vidéo en décembre 2021, avant son hospitalisation, afin de manifester son « envie de vivre et de se battre, peu importe ce qui lui arrivait ». Le tribunal administratif de Montreuil se saisit rapidement de l’affaire.

Après des semaines de procédure judiciaire et de bataille de sourds, le tribunal donne raison début avril à la famille et enjoint l’hôpital à « ne pas mettre en œuvre la décision du 15 février 2022 », soit celle de ne pas réanimer le patient. Deux mois plus tard, l’homme de 70 ans sort du coma et retrouve la parole.

Temps gagné, temps qui mérite d’être vécu

Les deux hôpitaux par lesquels Jean-Claude Seknagi était passé et les médecins qui l’avaient vu étaient pourtant unanimes : le père d’Ilan ne pourrait pas sortir de son coma sans être « un légume ».

« En lançant ces procédures judiciaires, ça nous a fait gagner du temps. Et ce temps-là a permis à mon père de sortir de ce coma, déclare Ilan au « Parisien ». Quoi qu’il arrive, dans le temps et dans le futur, tous ces petits moments de bonheur qu’on a pu partager avec notre père, ce sont des moments incroyables et qui, dans tous les cas, valent la peine d’être vécus. » Son père est aujourd’hui en rééducation.

Source : elle.fr