(AFP) – 22/08/2013 (extraits)
Cité du Vatican — "Je suis le pape François, nous pouvons nous tutoyer": une fois de plus le pape argentin a décroché son téléphone pour appeler un fidèle qui lui avait écrit une lettre, en l'occurence un étudiant italien de 19 ans, a rapporté jeudi la presse italienne.
Stefano Cabizza, d'une école d'ingénieur de Padoue (nord-est), avait fait remettre une lettre au pape il y a quelques jours, à travers un cardinal. Mais jamais il ne se serait attendu à entendre "allô c'est le pape François" et à s'entretenir au téléphone avec lui, dimanche, a rapporté ensuite le journal Il Gazzettino de la région de Venise.
"Nous avons ri et plaisanté pendant huit minutes. Il m'a dit qu'entre Jésus et les apôtres, on se tutoyait. Il m'a demandé de prier beaucoup pour lui. Il m'a donné sa bénédiction et j'ai senti naître en moi une grande force", a raconté ensuite Stefano, sans révéler l'objet de sa lettre. (...)
Récemment par exemple le pape avait appelé un Italien paralysé après un accident de la route, qui venait de perdre son frère lors d'une attaque à main armée, et se posait des questions sur le sens de sa vie.
Conformément à son style direct et à son désir d'être en contact avec les gens, le pape François aime téléphoner à des amis en Argentine ou en Italie, croyants mais aussi non croyants. Il appelle aussi des journalistes qu'il a connus personnellement comme cardinal pour demander des nouvelles d'un parent malade, d'un résultat d'examen ou fêter un anniversaire.
Le pape goûte la discussion avec les jeunes. En plein creux du mois d'août, il a reçu mercredi en audience au Vatican plus de 200 élèves d'une école japonaise, catholiques et bouddhistes, louant les vertus du dialogue entre cultures et religions.
"Quelle est l'attitude la plus profonde pour dialoguer? La douceur, la capacité de rencontrer les personnes et les cultures dans la paix, la capacité de poser des questions intelligentes, d?écouter puis de parler. C'est ce dialogue qui fait la paix. Toutes les guerres et toutes les luttes sont liées à un manque de dialogue", a-t-il remarqué.
Ces propos prennent une résonance particulière alors que les tensions interreligieuses sont très fortes dans les conflits en Egypte et en Syrie, mais il n'y a pas fait allusion.
Source : AFP