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Interview. “Contre l’euthanasie, la solidarité”


Par Fabrice Madouas, 27/01/2014

Anne-Dauphine Julliand : "Légaliser l'euthanasie serait une défaite, ce serait se résigner à l'égoïsme".

Engagement. Dans un entretien, Anne-Dauphine Julliand, auteur de “Deux petits pas sur le sable mouillé” (Les Arènes), nous dit que “la réponse à la souffrance, ce n’est pas la mort mais l’amour”.

François Hollande a confirmé qu’un projet de loi sur la fin de vie serait déposé, sans en préciser clairement les termes. Qu’en pensez-vous ?

Sa formule est très ambiguë. Il souhaite qu’un patient souffrant d’une maladie incurable puisse demander « une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». On peut comprendre soit qu’il ouvre la porte à l’euthanasie, soit qu’il veut renforcer la loi Leonetti. Sans doute entretient-il ce flou à dessein. Il sait que ce projet risque de susciter une large opposition, rassemblant bien au-delà des clivages partisans. La mission Sicard, le Comité consultatif national d’éthique, l’ordre des médecins : tous se sont prononcés contre la légalisation de l’euthanasie.

Selon les sondages, une majorité des Français serait pour l’euthanasie. Un panel de citoyens s’est même prononcé pour le suicide assisté…

L’institut Ipsos, qui a constitué ce panel, a pris de soin de préciser qu’il n’était pas représentatif de la société française. Quant aux sondages sur l’euthanasie, ils ne proposent pas d’alternative. Tout le monde voudrait mourir dans la dignité — mais comment ? Le choix n’est pas entre l’euthanasie et rien ! Pourquoi ne pose-t-on pas aux Français la question suivante : “Souhaiteriez-vous être accompagné jusqu’à la fin de votre vie et bénéficier de soins palliatifs en cas de douleur extrême ? ” La réponse serait très instructive ! Elle permettrait de nuancer les conclusions hâtivement tirées des autres sondages.

Les juges ont enjoint les médecins de poursuivre l’alimentation de Vincent Lambert, en état de “conscience minimale”. Certains en concluent qu’il faut légiférer…

Cette affaire est d’abord une tragédie familiale, ne cherchons pas à l’instrumentaliser. Il serait malhonnête de laisser croire qu’une loi réglerait tout, une fois pour toutes. On ne peut s’appuyer sur un cas particulier et complexe pour légiférer.

Vous avez lancé un appel, “Solidaires en fin de vie”, avec des personnalités comme Tugdual Derville et Jacques Ricot. Dans quel but ?

Les signataires de cet appel se prononcent pour une société solidaire des plus fragiles, une société qui prenne en compte la souffrance des personnes en fin de vie, mais aussi la vulnérabilité des personnes âgées, des personnes isolées, des personnes handicapées. Nous affirmons que l’euthanasie n’est pas compatible avec la solidarité que nous devons aux plus faibles...

 Source : valeursactuelles.com

Lien vers l'appel : solidairesfindevie.fr