Douze ans après avoir appris qu’elle allait bientôt mourir, cette femme combat l’euthanasie
par Anna Reynolds (LiveActionNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
Les gens qui s’opposent à la légalisation de l’Aide médicale à mourir au Canada continuent de mettre en garde les États américains contre les dangers de la légalisation de celle-ci. Mona Latour-Bourque est l’une de ces personnes, racontant personnellement sa propre histoire pour dissuader les gens de penser que la mort est la meilleure option pour eux.
Il y a douze ans, Latour-Bourque a été diagnostiquée d’une maladie pulmonaire chronique et on lui a dit qu’il ne lui restait que six mois à vivre. Dans une vidéo au sujet de son expérience, Latour-Bourque explique : « J’ai été envoyée chez un pneumologue, qui ne m’encourageait pas beaucoup [sic] ; il était pessimiste et ne voyait rien de bon. Je n’allais pas aller mieux, j’allais seulement empirer. Il m’a dit que je ne vivrais pas très longtemps, alors j’étais vraiment déprimée et je ne me sentais pas bien non plus par rapport à moi-même. »
Elle a dit que si le suicide assisté avait été légal à l’époque, elle l’aurait envisagé, parce qu’elle se sentait à un point si bas, tant physiquement que psychologiquement. Cependant, elle a demandé un deuxième avis à un médecin de famille. Le deuxième médecin a donné de l’espoir à Mme Latour-Bourque et a essayé une variété de traitements qui ont considérablement amélioré sa qualité de vie.
Lorsqu’on lui a demandé si, malgré son état chronique, elle était heureuse d’être en vie aujourd’hui, sa réponse a été claire. « Aujourd’hui, oui, beaucoup ! Mais je n’ai pas toujours été comme ça », a-t-elle admis. « Parfois, quand j’étais vraiment, vraiment malade, parfois j’avais envie de partir, mais trouver le Dr Saba et être capable de gérer ma maladie, ça a fait toute une différence dans ma vie. » Douze ans après qu’on lui ait dit qu’elle serait morte dans six mois, Latour-Bourque a pu vivre et voir naître plusieurs de ses petits-enfants.
Aujourd’hui, elle s’oppose au suicide assisté, parce que « les médecins, les êtres humains, font des erreurs », un fait qui ressort clairement de son pronostic inexact. D’autres personnes à qui on a dit qu’elles n’auraient plus que quelques mois à vivre et qui considéraient le suicide assisté ont aussi parlé, disant qu’elles sont heureuses d’être en vie aujourd’hui.
Le Dr Saba, le médecin qui a soigné Mme Latour-Bourque, est le président de la Coalition of Physicians for Social Justice (Coalition des médecins pour la justice sociale), un groupe qui met en garde contre les dangers du suicide assisté. Dans un communiqué de presse, le Dr Saba a déclaré : « L’euthanasie et le suicide assisté sont dangereux et causent des pertes de vies inutiles au Canada et dans le monde. Des gens, avec beaucoup d’années de qualité à vivre, en finissent avec leur vie. Au Canada, il y a un abus avec des centaines de patients qui meurent chaque année hors des lignes directrices. Le suicide assisté favorise la mort plutôt que la vie. »
Source : cqv.qc.ca