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Témoignage d'un centenaire heureux

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Lorsqu'il est né le 25 juin 1912, personne n'aurait misé sur ce bébé prématuré de 1,2 kg. Et pourtant ! Cent deux ans plus tard, Camille Lehoux est bien là. À la maison de retraite de Penvénan (Bretagne) où il est entré pour accompagner sa femme qui ne pouvait plus rester à domicile, on a plus de chance de croiser Camille Lehoux dans la salle d'animation ou de restaurant que dans son lit. À 102 ans, une cane à la main «pour le cas où» et des yeux bleus rieurs, Camille Lehoux en paraît facilement vingt de moins. Physiquement, son visage est très peu ridé. Et mentalement, il est resté un brin moqueur: «Comme je ne suis pas très grand de taille, avant, je n'intéressais personne. Mais depuis que j'ai passé les 100 ans, je passe souvent dans la presse locale!», a-t-il l'habitude de blaguer.

En bonne santé générale, mais pas indemne de tout problème - il a notamment été opéré d'un gros anévrisme de l'aorte à 94 ans, une opération non dénuée de risque -, Camille Lehoux donne finalement l'impression d'être comme tout le monde, mais de vieillir moins vite: avec vingt ou trente ans de retard. D'ailleurs, quand il part se promener en centre-bourg, situé tout près de la maison de retraite, certains septuagénaires de trente ans ses cadets peinent à suivre son rythme. Pour Camille Lehoux, il ne fait aucun doute que c'est le vélo qui l'a conservé. «Apprenti, je me servais du vélo de l'atelier pour livrer des pièces métalliques. Puis, vers 18 ans, le copain de ma sœur m'a offert un vélo de course pour que je ne dise rien aux parents! Je m'en servais tous les jours pour aller au travail, puis j'ai fait des rallyes et d'ailleurs, mon premier prix a été de gagner… un vélo!»

Seule la guerre va interrompre ses périples en cycle, mais «j'ai repris ensuite jusqu'à l'âge de 55 ans. Après, je me suis mis plutôt à la marche». Pas du genre stressé même si la vie ne lui a pas fait de cadeaux, pas coléreux (mais détestant l'hypocrisie en politique), ne fumant jamais plus de cinq ou six cigarettes par jour, buvant modérément du vin, mangeant sainement, Camille Lehoux dit avoir eu une vie heureuse, grâce à sa femme qui était très gaie. De leur union est née une fille unique qui a également eu une fille. «Avec toutes ces femmes autour de moi (j'avais aussi une sœur jumelle), je suis forcément féministe!»

Et pour Camille Lehoux, la famille, ça compte: il va ainsi tous les dimanches chez sa fille, où il s'adonne entre autres aux mots croisés: «Aux jeux de culture générale, je suis plutôt imbattable! Mais le plus dur, c'est de trouver du monde pour jouer.» Aujourd'hui, quand on lui demande ce qui l'étonne, c'est justement le fait que les gens ne soient plus capables de s'étonner, qu'ils soient blasés ou indifférents aux nombreuses innovations du quotidien: «Ce qui m'a le plus marqué dans ma vie, c'est l'arrivée de l'électricité dans les foyers. Appuyer sur un bouton et voir la lumière, c'était comme un petit miracle!» Et Camille Lehoux de conclure: «J'ai toujours été plutôt confiant dans l'avenir, même si je ne pensais pas arriver jusqu'à 100 ans.»

Source : lefigaro.fr