Plan minimal de réflexion sur l'euthanasie :
a) d'étudier et analyser la Loi Léonetti, actuellement en vigueur, et les portes qu'elle laisse ouvertes pour éviter l'acharnement thérapeutique.
b) aborder le rapport Sicard rapidement parce qu'il n'est pas une loi mais un outil pour le Président. Analyser les conséquences du "suicide assisté" qu'il évoque comme une possibilité afin d'éviter les cas de conscience aux soignants.
c) que signifie d'obliger le soignant à participer, de près ou de loin, au fait de donner la mort alors que, pendant toute sa vie elle a lutté pour la vie.
d) analyser certains problèmes dans l'application de la loi, récemment connus par la presse, par ex en Belgique, avec les dérives :
- cas de l'euthanasie récente demandée et obtenue par deux jumeaux de 45 ans par crainte de devenir aveugles ;
- l'extension projetée de la loi autorisant l'euthanasie, aux mineurs et aux déments, donc incapables de choisir la mort.
Problèmes d'éthique médicale :
+ Qui, et au nom de quoi, choisit pour eux ?
+ Pourquoi la Belgique envisage maintenant cette extension qu'elle a rejetée en masse il y a dix ans ?
+ Quelles sont les implications économiques (Ta mort contre mon temps ? contre mon argent ?) de la tendance "politiquement correcte" à l'euthanasie ?
e) Dans la campagne ouverte pour l'euthanasie, quelle est la liberté de nos aînés ou des personnes porteuses de handicap ou de maladie actuellement incurable ?
f) Jusqu'où la culpabilisation de "coûter" à la génération suivante - qu'elles ont pourtant élevée - les pousse à évoquer, accepter, voire demander la mort pour eux ?
+ Sommes-nous en train de réintroduire en fraude la peine de mort pour "crime de devenir un fardeau" ?
+ Que signifie l'euthanasie comme frein aux progrès de la recherche pour rendre curable demain ce qui est incurable aujourd'hui ?
+ Un soignant peut-il désespérer d'avance d'une vie ?
g) Que peut ou doit offrir une société véritablement humaine comme alternative à l'euthanasie ou au suicide assisté ?
+ professions de soins de proximité pour "mourir chez soi" ?
+ soulagement de la douleur physique (TOUJOURS POSSIBLE et aussi applicable depuis la loi Léonetti)
+ congé d'accompagnement accordé à l'aidant, une sorte de congé de fin de vie comme il y a congé de maternité pour le début de la vie;
+ introduire dans la formation des professionnels - comme cela existe à bien des endroits - la thanatologie et la formation à l'accompagnement des mourants et des endeuillés (évoquer les conséquences psychiques et/ou psychosomatiques d'un deuil non ou mal fait).
Conclure en résumant les réels problèmes éthiques que pose l'euthanasie, non seulement en reprenant les interrogations ci-dessus mais aussi en découvrant d'autres.