L'Euthanasie :
une idéologie incohérente
une terminologie trompeuse
des paroles mensongères
des actes arbitraires
par Christophore
(1ère partie ici)
(2ème partie ici)
3ème partie
Il faut bien reconnaître que l'euthanasie ne va pas de soi. L'amour de la vie est inscrit dans la vie elle-même. Toute vie demande à durer, à se conserver et à se transmettre (notons qu'ayant, depuis des décennies, de plus en plus entravé la transmission de la vie, on en arrive à entraver la conservation de la vie ; ayant entravé la conservation de l'espèce, par un juste retour des choses nous en sommes à entraver la conservations de l'individu : anorexie, euthanasie, culture de mort).
Pour arriver à leurs fins, les meneurs de la culture de mort recourent d'abord à la mort psychologique (phénomène de la Vigne de Naboth (1)). Ils font comprendre aux victimes que leur vie n'est pas digne d'être vécue (2) et que mieux vaudrait pour eux, comme pour la société que, "dans un ultime sacrifice" (en réalité fait à Mammon, à l'Argent, moyen d'échange devenu idole), ils se laissent tuer, voire demandent à être tués, pour faciliter la tâche des survivants.
Voyez : actuellement, il y a de nombreux films grand public sortis sur le sujet : ils sont pro-euthanasie. Et il est frappant d'observer qu'ils nous présentent tous l'euthanasie comme un dernier geste d'humanité, voire d'amour. Les media sont dans la même dynamique. Les rares voix qui s'élèvent contre l'euthanasie sont vite étiquetées : ringards, rétrogrades, d'un temps révolu, religieux, fondamentalistes voire, suprême injure : catho ! Et catho conservateur ! Comme les papes (eh, oui, conservateurs de la vie, de vos vies, de LA VIE).
De plus, le terme "euthanasie" (dont le sens est hypocrite d'une part, et dont la signification devient de plus en plus floue et même ambiguë d'autre part) se banalise. Le terme est employé indifféremment pour les animaux et l'être humain, ravalant ainsi, dans l'esprit des lecteurs et des auditeurs, l'homme à son animalité, tout comme si la notion d'esprit était inexistante.
Enfin, la mort elle-même tend à être défigurée. Le politiquement, scientifiquement, philosophiquement correct veut qu'elle soit devenue cette chose banale, filmée et retransmise au 20h00 où il "convient" qu'elle passe inaperçue entre le fromage et le dessert.
La génération montante "bénéficie" de cette déformation. Ainsi un enfant tue facilement une centaine de personnes par heure dans son jeu vidéo.
Enfin, à destination de tous cette rengaine : il n'y a plus assez d'argent pour les retraites, le trop fameux "trou" de la Sécurité Sociale se creuse. Comme si la Sécu n'était pas faite précisément pour la vie des plus fragiles, on l'utilise pour tuer : contraception, avortement, tout cela remboursées à 100%. Le manque de place en soins palliatifs, en unités spécialisées, dialyses etc., des traitements "de pointe" de plus en plus chers, des restrictions budgétaires dans les hôpitaux, tout cela évoqués comme des fatalités, comme si la France était du tiers monde.
Ce lavage de cerveau, qui est à tous les niveaux où le lobbying de la culture de mort se sert à sa guise des media apeurés par le spectre du chômage menaçant les auteurs résistants, commence à porter son fruit empoisonné.
Aussi, c'est bien gentiment, comme dans les pires films qui étaient alors de science-fiction, que tous les "inutiles" vont aller aux abattoirs que deviendront les maisons de retraite et les hôpitaux.
Et les soignants (coincés entre leur conscience, doucement assoupie par les lavages de cerveau savamment instillés aussi à leur "intention", et le "politico-sanitairement correct"), peu à peu, deviendront des abrutis. S'ils veulent garder leur place, il devront (leur dit-on !) bien sagement appliquer les consignes venues des hautes sphères. Et puis, de toute façon, c'est le patient qui le "demandera".
Evidemment, pour que cela marche, il leur faudra arriver à oublier que cette grand-mère qui demande à mourir n'aurait besoin que d'un regard de compassion, un regard qui fait exister pour vivre...
Oui, l'oublier ! L'oublier pour ne voir que l'inutilité de cet être : pas de visite, un traitement coûteux, une dépendance de chaque instant, une charge pour "la collectivité" (autre mot dévoyé, comme si cette collectivité était autre chose que l'ensemble des personnes dont chacune a le droit à tout le respect comme si elle était seule au monde, comme si collectivité voulait dire autre chose que ceci : tous pour un ) !
Oublier que ce corps qui se dégrade nous renvoie à ce que sera bientôt le nôtre... Ah, pardon ! non, pas le nôtre ! nous demanderons à partir "dignement" bien avant ! Partir comme des chiens de la SPA. Puisqu'on nous l'a bien expliqué depuis longtemps, pourquoi hésiterions-nous ?
On nous a appris peu à peu à compter avec les vies, comme cela. Avec celle des autres et avec les nôtres.
Comme on a appris à compter aux petits enfants en 1940 avec des chars et des fusils à la place des pommes et des poires...
Dans cette perspective, mourir et tuer doivent devenir des actes anodins : c'est cela-même qui était d'ailleurs la formation des SS. Et l'Occident suicidaire suit l'exemple des escadrons du désespoir.
L'homme qui ne veut pas reconnaître qu'il ne peut pas être sa propre finalité, l'homme ayant rejeté Dieu, son bonheur, sa Fin Ultime, se réduit à l'état de survivant et le dum spiro, spero - tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir - devient le dum spiro dispero : tant qu'il y a la vie, c'est le désespoir !
Malheur à l'homme qui s'est remis entre les mains des hommes !
Car, comme dit le Pape François : celui qui n'adore pas Dieu adore le diable.
Alors... que faire ?
«Ne fais pas à l'autre ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse» te dit la Sagesse Eternelle.
(1) cf 1 Rois 21, 1-21