En Belgique, Laura ne sera finalement pas euthanasiée
Laura-Emily, la jeune fille belge de 24 ans qui devait être euthanasiée le 24 septembre pour cause de « souffrance psychique inapaisable et insupportable, donc sans espoir de guérison » (cf. Gènéthique du 22 septembre 2015) a finalement décidé de continuer à vivre. C’est ce que révèle « 24 & ready to die », un documentaire anglais « réalisé par un journaliste travaillant pour The Economist ». Le documentaire a suivi Laura durant toute la préparation de son euthanasie et jusqu’à la réalisation de celle-ci. On y voit les trois médecins lui expliquer comment va se dérouler son euthanasie et spécifier qu’elle pourra arrêter le processus à tout moment.
Alors que le Dr Proot allait pratiquer l’euthanasie Laura, a déclaré « je ne peux pas le faire ». Elle explique alors que « ces deux dernières semaines ont été relativement supportables. Il n’y a pas eu de crises. C’est très peu clair pour moi : y a-t-il quelque chose qui a changé en moi, ou quelque chose qui a fait que cela était supportable ? J’ai essayé de ne plus penser à ma vérité (c’est-à-dire que je ferai mieux de ne pas exister). Je retiens mon souffle pour l’avenir ».
Des professionnels de santé, qui se sont exprimés dans une Carte Blanche dans le journal Le Soir du 10 septembre, avaient affirmé que ce genre de refus de dernière minute était courant car « il existe aussi de nombreux exemples de personnes qui, après un très long et très pénible cheminement, se rétablissent soudainement pas toujours grâce à une thérapie d’ailleurs, mais parfois grâce à des évènements imprévus ».
Le cas de Laura « force sans aucun doute à s’interroger sur la capacité ou pas de déterminer le caractère inapaisable et incurable d’une souffrance psychique ».