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Quand quelqu'un est dans le coma, quelle sorte de vie vit-il ?

 

Il existe plusieurs types d'altération de conscience : l'état végétatif, le coma, la mort cérébrale et la conscience minimale. Mais pour les neurosciences, il est difficile de savoir l'effet que cela fait de l'intérieur...

Délicate question, car les personnes qui sortent de cet état ne peuvent décrire en détail ce qu'elles ont vécu. Même si beaucoup relatent des sensations et des émotions comparables aux expériences de mort imminente (EMI). Les neurosciences, elles, ont longtemps établi qu'il n'existait que trois états "d'altération de conscience" : la mort cérébrale, c'est-à-dire l'arrêt de toute activité cérébrale ; le coma, à savoir une période d'une heure à plusieurs semaines, voire des années pendant lesquelles les fonctions vitales sont préservées, même si le patient n'est ni éveillé ni conscient de son environnement ; et, enfin, l'état végétatif, dans lequel le malade montre des signes d'éveil mais n'a pas conscience de son environnement et ne peut répondre à une commande verbale.

Dès lors, difficile de savoir quelles sensations éprouve un patient plongé dans le coma... Seule certitude : son état reste potentiellement réversible. Dans le meilleur des cas, il reprend conscience au bout de quelques jours. Reste que, le plus souvent, l'amélioration s'avère lente (parfois quelques années) et passe par deux autres états d'altération de conscience : l'état végétatif et, récemment défini par les instances internationales, l'état de "conscience minimale". Le patient semble ici être dans un état végétatif mais il montre des signes diffus et temporaires de conscience : il peut parfois répondre à quelques commandes vocales, puis arrêter ; pleurer ou sourire en réaction à une situation ; suivre son reflet dans un miroir. C'est dans cet état qu'est plongé Vincent Lambert, dont le cas fait polémique depuis 2008.

 

Des échelles d'évaluation standard

En pratique, pour évaluer l'état d'un patient, les médecins utilisent des échelles internationales standardisées (comme l'échelle de Glasgow) qui quantifient les fonctions auditives, visuelles, motrices et verbales, la communication et l'éveil via une série de tests. Pour affiner leur diagnostic, ils peuvent avoir recours à l'IRM afin de cartographier les lésions du cerveau, au PET-scan pour mesurer son activité métabolique, ou à la spectroscopie cérébrale et l'imagerie du tenseur de diffusion qui analysent la viabilité des neurones et identifient les lésions des faisceaux de fibres blanches qui relient les cellules nerveuses entre elles.

Une équipe de l'Inserm développe actuellement des méthodes d'électroencéphalographie (EEG) pour mesurer l'activité électrique du cerveau en réponse à une stimulation sonore. Traités par un algorithme mathématique, les résultats renseignent sur la quantité d'informations échangées entre les régions du cerveau sollicitées, et par là même sur le degré de conscience du patient. Selon leurs études, les aires cérébrales des personnes en état de conscience minimale partagent plus d'informations que celles des patients plongés dans un état végétatif.

 

Source : Science et Vie

 

potentiellement réversible. Dans le meilleur des cas, il reprend
conscience au bout de quelques jours. Reste que, le plus souvent,
l'amélioration s'avère lente (parfois quelques années) et passe par
deux autres états d'altération de conscience : l'état végétatif et,
récemment défini par les instances internationales, l'état de
"conscience minimale". Le patient semble ici être dans un état
végétatif mais il montre des signes diffus et temporaires de
conscience : il peut parfois répondre à quelques commandes
vocales, puis arrêter ; pleurer ou sourire en réaction à une situation 
; suivre son reflet dans un miroir. C'est dans cet état qu'est plongé
Vincent Lambert, dont le cas fait polémique depuis 2008.