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L’affaire Vincent Lambert inquiète les familles de cérébrolésés


Les débats autour du sort de Vincent Lambert sont suivis de très près par les proches des 1 500 personnes qui vivent, en France, dans un état de conscience altérée.

À l’autre bout du fil, Marianne tient à le préciser d’emblée : « Je ne suis d’aucune confession religieuse. »

Avant d’entrer dans le vif du sujet et de parler de l’une de ses trois filles, « Thaïs, accidentée à 20 ans, il y a six ans et demi », explique-t-elle.Depuis l’accident de voiture, la jeune femme est dans un état de conscience minimale. Allongée ou en fauteuil, elle a retrouvé, depuis quelques mois, des capacités pour communiquer, par le biais d’un écran sur lequel elle peut, grâce à ses yeux, dire « oui » ou « non ».

« Elle a évolué au cours des années. On m’avait annoncé le pire, je pensais que j’allais la perdre et je m’y étais préparée, poursuit cette ancienne infirmière. Mais petit à petit, son état s’est stabilisé. »

Dans quelques semaines, après un séjour à l’hôpital, la jeune femme sera installée chez sa mère, en Normandie.

Et quand on parle à Marianne de Vincent Lambert, ce jeune homme tétraplégique dont le médecin a annoncé qu’il cesserait les traitements dans la semaine du 20 mai, elle dit tout de suite : « Chez moi, ça provoque de l’incompréhension et de la stupeur. »

Comme Thaïs, 1 500 personnes sont, en France, en état de conscience altérée, qualifiés, selon leur état, d’« état végétatif chronique » ou d’« état pauci-relationnel ».

Pour leurs proches, à l’image de Marianne, les longs développements de ce qui est devenu « l’affaire Lambert », ont très souvent été une source d’interrogations, si ce n’est de craintes.L’Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens (Unaftc), qui défend les intérêts et les droits des cérébrolésés, est d’ailleurs intervenue dans le procès, aux côtés des parents...

 

Source : La Croix