Monsieur Leonetti parle du "maintien artificielle de la vie".
C'est de dizaines de milliers de personnes en France qu'il est en train de parler.
IMC, tétraplégique, insuffisants rénaux, diabétiques, néonatalogie, etc. etc., tous mourraient sans leurs "moyens artifiels".
Qu'entend-ils dans ces propos ? Vous coûtez, vous ne servez à rien. Vous ne pouvez vivre qu'avec un appareil ? Vous n'êtes plus digne de vivre. Cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire.
Pas besoin d'être en fin de vie pour se faire euthanasier. Il suffit, selon Mr Leonetti, de ne plus avoir de relation.
Comme infirmière, j'ai vu tant de personnes dans le coma dont la vie avait pourtant tout son sens. Par tant de signes infimes.
Comment aujourd'hui le législateur peut-il s'octroyer le droit de vie et de mort sur les citoyens ?
Ethiquement, ces propos sont indéfendables. Ils nient le 1er droit d l'homme et la base de toute notre législation : le droit à la vie.
En parlant de Vincent Lambert, Mr Leonetti contredit les expertises des Tribunaux qui ont conclu que Vincent ne souffrait pas et n'était pas l'objet d'un acharnement thérapeutique. Les médecins mêmes qui veulent mettre à mort Vincent ont dit qu'il n'était pas en état de mort cérébrale. Il est bien un handicapé que Mr Leonetti ne juge plus digne de vivre.
Second aspect : la République Française a actuellement la pire Loi possible pour "les malades et les personnes en fin de vie".
Elle promet non seulement la mort aux plus fragiles mais la mort la plus atroce. Mourir de déshydratation avec une bonne camisole chimique qui laissera la conscience propre aux soignants et aux familles. Mr Leonetti connait pourtant comme moi les états psychiques que ces drogues induisent. Et cela pendant plusieurs jours.
Au moins, tuez proprement et rapidement.
Les directives anticipées ne sont pas contraignantes. Donc pour moi et mes proches, aucune garantie que ma volonté soit respectée, quelle qu'elle soit.
Mr Leonetti devrait au moins avoir la décence de rendre son diplôme de médecin. Les principes les plus fondamentaux de la médecine sont ici violés. Primum non nocere.
Infirmière, je veux témoigner de l'importance vitale pour toute notre société du respect de la vie des plus fragiles. Ils sont notre humanité. Ils sont notre joie et notre fierté.