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Le cas de Vincent Lambert, des évêques réagissent

Les faits  Quelques jours après le texte de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, et son évêque auxiliaire, Mgr Bruno Feillet, Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et Embrun, a livré ses réflexions sur le cas de Vincent Lambert.

D’autres évêques ont également exprimé leurs convictions sur ce patient hospitalisé en état végétatif au CHU de Reims et dont les soins devraient être interrompus le 20 mai, sur décision médicale.

« Monsieur Vincent Lambert interroge la conscience. » Dans un texte publié jeudi 16 mai sur le site Internet de son diocèse, Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et Embrun, livre ses questionnements sur le cas de cet homme de 42 ans, depuis dix ans dans un état pauci-relationnel puis végétatif et dont les soins doivent être interrompus le 20 mai, sur décision médicale.

Pas de « jugements hâtifs »

« On ne peut se contenter de jugements hâtifs », prévient d’emblée Mgr Malle qui ébauche et médite des réponses à cinq grandes questions, « après consultation du groupe diocésain de bioéthique ». Répondant à la question de l’alimentation et de l’hydratation perçue comme un acharnement thérapeutique, il souligne que Vincent Lambert « n’est pas en fin de vie ».

L’évêque de Gap et Embrun s’interroge également sur le fait qu’il n’ait pas pu être transféré « dans un centre capable de l’accueillir, comme c’est le cas pour des centaines d’autres porteurs de handicaps dans notre pays, qui peut d’ailleurs s’en enorgueillir ».

« Qui est digne de vivre et qui ne l’est pas ? »

Se questionnant sur la dignité des personnes pauci-relationnelles, Mgr Malle s’inquiète du message adressé aux 1500 personnes dans la même situation accueillies au sein de l’hôpital de Berck ou ailleurs et à leur famille. « Doit-on considérer que c’est à la justice, au juge, de décider qui a le droit de vivre ou le devoir de mourir ; qui est digne de vivre et qui ne l’est pas ? », se demande Mgr Xavier Malle.

« Comme chrétien, j’attire l’attention sur toutes les personnes vulnérables, telles les mineurs migrants, les personnes handicapées ou celles en fin de vie, plaide Mgr Malle. Il est triste de constater que monsieur Vincent Lambert est instrumentalisé, en particulier par les promoteurs de l’euthanasie. » Il invite enfin à suivre la « ligne de crête de l’accompagnement pour les personnes handicapées, des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie, puis de l’acceptation de la mort qui vient naturellement ».

Veillées de prière

D’autres évêques ont également pris la parole, à commencer par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, futur président de la Conférence des évêques de France, et son évêque auxiliaire, Mgr Bruno Feillet, le 13 mai. Sur Twitter et avec une tonalité plus virulente Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, s’est lui indigné : « Nul n’a le droit de provoquer la mort d’autrui, ni pouvoir médical ni pouvoir judiciaire. La peine de mort a été abolie. Faudra-t-il demander à M Emmanuel Macron la grâce présidentielle pour Vincent Lambert ? »

Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, a, lui, invité à prier pour Vincent Lambert. Dans un message, publié le 16 mai, pour les veillées pour la vie, il affirme que « notre frère Vincent est aujourd’hui le visage de tous ceux qui, comme lui, en France et dans le monde, sont en situation dite « végétative » ou pauci-relationnelle ». Selon lui, il ne doit pas être « le premier d’entre eux à se voir ainsi interdire de vivre ».

 

Source : La Croix