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Affaire Vincent Lambert. Une audience cruciale reportée après une requête des parents

par Ouest-France

L’audience prévue le 19 décembre prochain, destinée à valider ou non l’arrêt des soins de Vincent Lambert a été reportée, indique ce mardi 11 décembre, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Le dépôt d’une requête, par un avocat des parents du patient, plongé dans un état végétatif depuis 10 ans, explique ce report.

L’audience prévue au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne (Marne) le 19 décembre, censée valider ou non la procédure d’arrêt des soins de Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis dix ans, a été reportée à « une date ultérieure », a annoncé mardi cette juridiction.

La raison : le dépôt d’une requête, par un avocat des parents du patient, devant la cour administrative d’appel de Nancy, ce qui « impacte le cours de la procédure », a expliqué le tribunal administratif.

Fermement opposés à l’arrêt des traitements de leur fils, les parents Lambert demandent ainsi le renvoi de l’affaire devant une autre juridiction pour « suspicion légitime », remettant en cause le bien-fondé du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne à se prononcer de manière impartiale sur l’affaire.

Cette énième requête, légale mais peu commune, a été déposée par le 6 décembre, moins de deux semaines avant une audience qui était attendue comme cruciale sur le sort de Vincent Lambert, tétraplégique de 42 ans, hospitalisé au CHU de Reims depuis 2008.

Elle intervient après la remise d’un rapport datant du 18 novembre, réalisé par trois experts mandatés par la justice, qui a conclu à un « état végétatif chronique irréversible » de ce père de famille victime d’un accident de voiture. Son état de santé se traduit par « la limitation extrême ou totale de ses capacités d’accès à la conscience, de communication, de motricité, d’expression de sa personnalité, l’altération irréversible de son image, lui portent atteinte à un point qui n’est pas acceptable par lui-même et par son épouse et tutrice » Rachel Lambert, ont-ils estimé.

Ils n’ont toutefois pas conclu à une « obstination déraisonnable », clé de voûte de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie.

De requêtes en référés, du tribunal administratif jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme, les membres de la famille du patient se livrent une bataille judiciaire depuis cinq ans.

Source : ouest-france.fr