Viviane Lambert écrit une deuxième fois à Emmanuel Macron.
Paris, le 7 juin 2018
Monsieur Emmanuel Macron
Palais de l’Elysée
Monsieur le Président,
Ma lettre du 16 avril est restée sans réponse. Je vous demandais de me recevoir pour vous parler de mon fils, Vincent, en état pauci-relationnel à l’hôpital de Reims.
Aujourd’hui, monsieur le Président, je réitère ma demande car je suis inquiète.
L’expertise demandée par le Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne a été repoussée après le dépôt par nos avocats d’une requête en récusation.
Mon fils risque d’être condamné à mort alors qu’il ne fait pas l’objet d’une obstination déraisonnable et qu’il est simplement alimenté et hydraté par sonde.
Vincent est handicapé mais il est vivant. Il vit enfermé dans sa chambre d’hôpital sans soins adaptés à son état : il n’est jamais levé, il n’a pas de séances de kinésithérapie, il n’est pas rééduqué à la déglutition.
Alors que la loi agriculture, en débat à l’Assemblée Nationale, a été l’occasion de parler de la santé animale, du traitement des animaux dans les abattoirs et de l’interdiction des lapins en cage, je n’ai pu m’empêcher de penser à mon fils, moins protégé que certains animaux.
Près de 100 000 personnes ont aujourd’hui signé l’appel en faveur de Vincent sur le site du comité de soutien de ses amis. Elles me pressent de vous écrire une nouvelle fois pour solliciter une rencontre avec vous.
Monsieur le Président, je vous demande de me recevoir le plus rapidement possible, accompagnée des médecins spécialisés qui connaissent Vincent pour l’avoir vu et qui pourront vous expliquer son état de santé réel.
Viviane Lambert
Source : jesoutiensvincent.com