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Vincent Lambert. Son épouse Rachel est nommée tutrice

par Ouest France,

La juge des tutelles de Reims a tranché : Rachel Lambert, l'épouse de Vincent Lambert, est nommée tutrice de cet homme en état végétatif depuis 2008.

Depuis 2008, Vincent Lambert est dans un état végétatif au CHU de Reims, après un accident de la route. Depuis, un conflit judiciaire se joue autour de lui.

Plaidant pour l'arrêt des soins pratiqués sur son mari et soutenue par de nombreux frères et soeurs, son épouse Rachel s'oppose depuis des années aux parents de Vincent, farouchement déterminés à maintenir en vie leur fils.

Début février, les familles avait été reçue par la juge des tutelles de Reims. Elle a rendu ce jeudi sa décision : Rachel Lambert est nommée tutrice de son mari Vincent.

Rachel Lambert a été nommée tutrice pour une période de 120 mois, « une décision qui restaure la place de l'épouse » selon son avocat Me Gérard Chemla. Le CHU de Reims, soutenu par les parents déterminés à maintenir en vie leur fils, avait demandé la nomination d'une tutelle pour « déterminer un référent qui pourrait représenter légalement » le patient.

Tutelle de 10 ans

Le procureur de la République avait souhaité lors de l'audience du 1er février la désignation d'un tuteur extérieur à la famille, auquel seraient associés deux « subrogés-tuteurs », dont l'épouse de Vincent.

Dans son jugement, que l'AFP a pu consulter, le juge ordonne le placement sous tutelle, qu'il confie à Rachel Lambert pour une durée de 120 mois, et désigne l'UDAF (Union départementale des associations familiales) de la Marne comme « subrogé-tuteur », une sorte de tuteur suppléant.Selon le juge, « l'état de santé » de Vincent Lambert « tel que décrit par l'expert permet d'envisager une mesure de tutelle de 10 ans en ce sens que l'altération de ses facultés personnelles n'apparait manifestement pas susceptible de connaître une amélioration selon les données acquises de la science ».

Un appel des parents ?

« Je ne comprends pas la juge des tutelles, je suis surpris et déçu de cette décision qui nous fait stopper au milieu du gué. Le procureur était d'un autre avis et la plupart des personnes était favorable à la nomination d'un tiers, extérieur à la famille. Il semblait que c'était une solution de sagesse », a réagi l'avocat des parents, Me Jean Paillot, interrogé par l'AFP.

« Ce n'est pas la bonne décision. Nous sommes dans un conflit familial intense où Rachel fait partie des procédures, elle n'est pas neutre bien qu'elle occupe une place légitime d'épouse. Désormais, c'est la seule à représenter son mari notamment à l'hôpital, elle est à la fois juge et partie. (...) Nous étions d'accord pour la nomination d'un tuteur, mais pas pour que ce soit Rachel. Nous avons 15 jours pour relever appel de cette décision, il est trop tôt pour le dire et nous allons réfléchir, mais il n'est pas invraisemblable que nous choisissions cette option », a-t-il ajouté.

Décision d'arrêt des soins en 2015

En juin 2015, la Cour européenne des droits de l'homme avait validé l'arrêt des traitements de Vincent Lambert. Suite à cette décision, le CHU de Reims avait engagé une « nouvelle procédure collégiale en vue d'une décision d'arrêt des soins ».

Mais il l'avait finalement suspendue, au motif de pressions extérieures nuisant à la « sécurité » du patient et des équipes médicales, notamment après des menaces d'enlèvement publiées sur un blog. Les médecins avaient alors réclamé, auprès du procureur de Reims, des mesures de « protection globale » pour « déterminer un référent qui pourrait représenter légalement » Vincent Lambert.

Source : ouest-france.fr