Appel urgent à tous les catholiques: il faut prier et intervenir
pour dire oui aux soins palliatifs accessibles à tous au Québec,
mais non à l’euthanasie
Le nouveau gouvernement du Québec a fait connaître son intention de remettre à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale un projet de loi sur les « soins de fin de vie » qui permettrait aux médecins de pratiquer l’euthanasie. Un tel projet de loi aurait des conséquences graves et néfastes pour l’avenir du Québec.
Faire mourir n’est pas un soin. Les expressions « mourir dans la dignité » et « aide médicale à mourir » employées pour qualifier une injection mortelle sèment la confusion et induisent en erreur. Il s’agit purement et simplement d’euthanasie.
Nous comprenons, bien sûr, l'angoisse et la peine de tous ceux et celles qui ont entendu un proche réclamer la mort pendant une difficile agonie. Personne ne peut rester insensible à cette détresse. Mais la vraie réponse de la médecine et de la société à cette situation, ce sont les soins palliatifs: ils sont la meilleure façon de soulager la souffrance de la personne approchant de la fin de sa vie et de l'aider à vivre cette étape ultime avec humanité et dignité.
Les soins palliatifs ont fait leurs preuves. Nous avons au Québec toutes les compétences et toute l'expérience nécessaires pour les implanter dans toutes nos régions. C'est ce que nous espérons de l’Assemblée nationale: que le Québec se dote d’une politique sur les soins palliatifs et sur leur accessibilité universelle.
Prions donc pour nos députés, afin que chacun et chacune sache ouvrir son coeur et sa
conscience à l'action de l’Esprit-Saint. Et n’hésitons pas à communiquer avec eux —
personnellement ou par lettre collective ou même par pétition — pour demander que tous les Québécois et Québécoises puissent bénéficier en fin de vie d’une véritable aide aux mourants sous la forme de soins palliatifs, et non de l’euthanasie, qui est le contraire des soins palliatifs.
Au cours des prochaines semaines, que notre prière à ces intentions soit fréquente et intense et qu’elle soit nourrie de la Parole de Dieu et des sacrements. Prions individuellement, dans le coeur à coeur avec le Seigneur, et aussi en nous réunissant avec d’autres pour la liturgie, l’adoration, la louange et la récitation du rosaire. Et comme nous y invite la grande tradition de l'Église, associons à notre prière des actes de pénitence, de jeûne, de don de soi et de partage.
+ Pierre-André Fournier
archevêque de Rimouski
président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec
le 13 mai 2014, fête de Notre-Dame de Fatima
Source : eveques.qc.ca