Un mort "BIO" ?
par Marie-Elizabeth van Rijckevorsel
Un jour peut-être serai-je grabataire, mourant 'dignement' mais à mon rythme et celui de la nature, donnant le temps à la vie de s'écouler (une mort BIO quoi!).
Peut-être aussi que de lourds regards de reproche, des petites phrase glissées du genre "C'est lourd de courir à l'hôpital pour te voir avec les enfants à la maison et le boulot!" ou "Pfff! Les factures médicales s'accumulent!" m'inciteront à demander au médecin une mort qu'en rien je ne souhaite véritablement.
Avons-nous assez évoqué la pression familiale dans les débats sur l'euthanasie? Les euthanasies dictées par le sentiment de culpabilité sont certainement bien plus nombreuses que nous ne l'imaginons! Nombre de malades se retrouvent "coincés" par la légalisation de cet acte: on me fait sentir que je dérange et la loi me propose une autoroute pour m'en aller alors je me sens obligé d'y recourir. Dans le cas contraire, me voilà "coupable de vivre".
Source :www.euthanasiestop.be