genethique.org, 12/10/2011 (extrait)
(...) L'étude a été menée entre novembre 2010 et février 2011 et coordonnée par Edouard Ferrand, de l'unité mobile de soins palliatifs de l'hôpital Foch de Suresnes. Ce dernier souligne que l'on ne dispose aujourd'hui que de résultats partiels. Si ceux-ci semblent montrer que "les souhaits explicites de ne plus vivre" persistent, toutefois les patients ne réclament pas la légalisation de l'euthanasie, observent les auteurs de l'enquête.
En outre, ils notent un déficit quant à la prise en charge en amont des patients par les soins palliatifs. Edouard Ferrand estime que les demandes de mort diminueraient si la prise en charge palliative des patients, pourtant très malades, n'était pas si tardive : "S'ils avaient bénéficié de soins palliatifs plus tôt, il y aurait sans doute eu beaucoup moins de demandes de mort anticipée".
Parallèlement, le centre éthique de l'hôpital Cochin présente aussi les résultats de son enquête réalisée auprès de 186 personnes âgées au sujet des directives anticipées. Il en ressort que 83% des personnes interrogées affirment ne pas connaître la possibilité de rédiger des "directives anticipées", permise par la loi Leonetti sur la fin de vie. La majorité des personnes interrogées disent vouloir "vivre le mieux et le plus longtemps possible" et "ne veulent pas que les médecins baissent les bras trop tôt", rapporte Véronique Fournier, directrice du centre éthique clinique. Enfin, quant à la légalisation de l'euthanasie, 40% ne se sont pas prononcées et 40% disent être contre.
Contrairement aux sondages qui soutiennent que l'opinion publique serait favorable à 70% à l'euthanasie, du côté des premiers intéressés, les personnes âgées et/ou en soins palliatifs, les choses semblent être bien moins évidentes.
Source : La vie est belle