"Je m’ennuie trop ici." Comment mieux prendre soin de nos aînés ?
par Gènéthique, 07/12/2018, extraits
« J’aime pas être ici, mais je n’ai pas le choix. Je m’ennuie trop ici » ; « Vivre dans une maison de retraite ? je n’ai pas autre chose… » ; « Les autres résidents sont plus ou moins agréables mais on ne se fait pas d’amis ». Alors que le ministère de la santé lançait une consultation citoyenne « Comment mieux prendre soin de nos aînés ? » (cf. Grand âge et autonomie : une priorité pour 2019 ?), les Petits frères des pauvres donnaient la parole aux « invisibles », des résidents qui vivent en EHPAD et 97 de ces témoignages ont été recueillis d’avril à septembre 2018 : « Paroles de résidents, paroles de résistants ».
La consultation du ministère, quant à elle, s’est terminée le 5 décembre dernier. Les résultats viennent d’être publiés. Quatre priorités émergent de cette consultation. Elles concernent :
L’amélioration des conditions de travail et de vie des professionnels et des proches aidants : qualification, nombre, soutien, moyens, crédit d’impôt pour les enfants de proches aidants...
L’amélioration de la « qualité » et de la « variété de l’offre de lieux de vie » : Avec le renforcement du maintien à domicile, amélioration de la qualité et de l’accueil des personnes âgées en établissements et développement des lieux de vie alternatifs ou intergénérationnels innovants.
La réduction du coût de la prise en charge de la perte d’autonomie en établissement et à domicile, avec la mise en place de tarifs accessibles en fonction des moyens.
Enfin, le renforcement de l’accès à la santé des personnes âgées, mise en place de services d’urgence de proximité pour les personnes âgées...
Du côté des petits frères des pauvres, des propositions concrètes ont été rassemblées autour de plusieurs axes : entourés ou isolés ? Vie privée ou vie publique ? Sortir ou s’en sortir ? Soupe à la grimace ou beurre dans les épinards ? Rythmes adaptés ou cadences imposées ? Ce qui demandent surtout les résidents, explique François Xavier Turbet Delof, directeur adjoint développement qualité des établissements des Petites frères des pauvres, c’est « avoir un entourage bienveillant et disponible, se sentir écoutés, pris en compte dans leurs envies, leurs désirs, en sécurité, et rester acteurs dans leur lieu de vie ». ...
Source : genethique.org