28 janvier, 2013
Euthanasie d'une femme anorexique
Elle avait 44 ans. A la fin de 2012, elle a obtenu l'euthanasie dont elle rêvait depuis plusieurs années. Ann G. a été jugée « apte » (si l'on peut dire) dans la mesure où elle souffrait d'une affection psychiatrique qui lui causait une souffrance insupportable. La loi belge n'exige nullement, en effet, que la maladie justifiant l'euthanasie soit grave ou en phase terminale : ce qui compte, c'est la perception subjective de la souffrance et l'idée, chez le patient, qu'il n'y a pas d'amélioration possible. A peine demande-t-on dans cette situation une confirmation du diagnostic du médecin principal par un collègue (...) © leblogdejeannesmits
Commentaire par Christophore :
Terrible détresse d'une civilisation qui a perdu ses repères !
Et qui, hypocritement, offre la mort aux souffrants qu'elle-même a générés. En voilà, une perte de la dignité ! De toute dignité ! Celle du malade. Et celle du médecin.
Parce qu'elle est particulièrement indigne, cette progressive confusion entre médecin et bourreau.
Puisque la liberté légale de se suicider existe, pourquoi avoir dépénalisé « l'euthanasie » ? Avoir sorti le médecin de sa déontologie et créé des monstres ?
Redonnons aux médecins l'obligation du serment d'Hippocrate. Qu'ils soient fidèles à leur vocation de soigner. C'est à dire : servir la vie. Pas la mort.