Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

Pour vous inscrire, cliquez ici ! Nombre de priants : 4 357



NON a l'euthanasie

cf la Libre Belgique, An. H., 07/03/2013

Les évêques, déjà contre la loi de 2002, s'y opposent encore et a fortiori pour les mineurs et pour les déments.

Faut-il étendre, sous certaines conditions, la dépénalisation de l'euthanasie aux mineurs et aux personnes démentes ? Le débat bat son plein au Sénat (lire ci-dessous). "Cette perspective nous consterne", indique Mgr André-Joseph Léonard, au nom des évêques de Belgique. En 2002 déjà, au moment de l'élaboration de la loi, la conférence épiscopale avait exprimé ses plus vives réserves quant à l'idée de dépénaliser l'euthanasie.

Les évêques continuent à contester le principal argument, "fondamentalement ambigu" à leurs yeux, invoqué pour rendre acceptable la dépénalisation : la liberté de l'individu à disposer de soi. Loin de limiter ses effets au seul individu qui la réclame, l'euthanasie modifie le rapport fondamental à la vie et à la mort et mine la solidarité vitale de tous les citoyens avec les personnes souffrantes, estiment les évêques. "Elle a aussi de grandes conséquences sur la profession médicale et paramédicale : il ne s'agit plus seulement de l'art de soigner et de guérir, mais aussi de l'art de faire mourir", ajoute Mgr Léonard.

Cette même liberté individuelle est avancée pour l'éventuelle extension de la loi aux mineurs qui seraient capables de "discernement". "Jugés légalement incapables de certains actes, comme acheter ou vendre, se marier, voici qu'ils seraient tout d'un coup mûrs, aux yeux de la loi, pour se faire donner la mort, ce qui est la décision la plus grave qui puisse être prise les concernant !"

S'agissant des personnes démentes, qui pourraient faire une demande au préalable, via une déclaration anticipée d'euthanasie rédigée au moment où elles ont encore toute leur tête, le consentement au centre du dispositif légal de 2002 devient une notion bien fragile et peu consistante, relèvent les évêques. Qui s'interrogent : un écrit demandant l'euthanasie en cas de perte de ses facultés mentales ne risque-t-il pas de devenir si banal qu'un jour, on se demandera si un tel document est encore nécessaire ? La réalité de la démence n'appellera-t-elle pas, de soi, l'euthanasie par "compassion" ?

Il a suffi de 11 ans pour évoquer une extension de la loi de 2002, ajoute Mgr Léonard. Combien de temps faudra-t-il pour envisager d'autres élargissements ? "S'il suffit de donner son consentement; si ce geste, en se multipliant, se banalise, il ne manquera sans doute pas d'"esprits larges" qui, dans quelques années, jugeront qu'on peut dans nombre de cas "présumer" légitimement ce consentement chez le mineur ou chez la personne démente", avance l'archevêque de Malines-Bruxelles. "J'espère ne pas être prophète".

Les évêques appellent donc le législateur à rompre avec une logique qui "euthanasie le lien social lui-même" et à renforcer le cadre des soins palliatifs pour mieux prendre en charge les grands malades, mineurs ou déments.

Source : La Libre Belgique