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Euthanasie et prélèvement d’organes : la commercialisation de l’être humain

par fsspx news, 20/12/2019

Alors que de nombreux pays légalisent l’euthanasie et le suicide assisté, plusieurs médecins appellent de leurs vœux le prélèvement d’organes de personnes désirant mettre fin à leur jour, fragilisant un peu plus la valeur de la vie humaine.

L’expression vient d’outre-Atlantique et revêt un accent altruiste : « décès par don - death by donation ». C’est en fait la dernière monstruosité mise au point pour encourager l’euthanasie.

L’agence Zenit a publié, le 6 décembre 2019, une contribution du professeur Just Aznar, de l’Université catholique de Valence, mettant en garde contre une pratique que beaucoup de médecins anglo-saxons voudraient voir se généraliser afin de pallier le manque de donneurs d’organes.

Déjà, dans les pays où le suicide assisté a tendance à se banaliser, apparaît le « don de mort imminente ». Cette procédure est la suivante : lorsqu’un patient atteint d’une pathologie en phase terminale doit être euthanasié, le prélèvement des organes a lieu immédiatement après l’acte de mise à mort.

Comme si cela ne suffisait pas, de nombreux praticiens, explique le professeur Aznar, citant un article « à la fois inquiétant et intéressant » paru dans la revue anglo-saxonne Intensive Care Médecine, envisagent le « décès par don ».

Il ne s’agit plus de malades, mais de personnes réputées en bonne santé qui souhaitent néanmoins mettre fin à leurs jours en raison d’une infirmité ou d’une grande souffrance morale. L’acte de suicide coïncidera avec le prélèvement des organes vitaux à des fins de greffes ultérieures.

On voit se profiler toutes les dérives possibles, notamment celle de la commercialisation de l’être humain : le marchandage, qui est déjà objet de préoccupation dans le cadre de la greffe, risque de devenir un motif parallèle au désir de suicide, voire une motivation qui pourrait pousser des familles pauvres à encourager un suicidaire. Hypothèse qui n’a rien d’utopique.

« C'est certainement un pas de plus dans la course folle contre le respect de la vie humaine, car la mort par don, comme l’euthanasie, n’est rien d’autre qu’un homicide », conclut Just Aznar. Le professeur rappelle en effet que, selon le New England Journal Medicine, sur les 3882 décès par euthanasie perpétués aux Pays-Bas et en Belgique en 2013, 1047 (27%) ont été pratiqués sans que le malade en fasse la demande, et donc sans son consentement – autant parler de meurtre par préméditation.

Source : fsspx.news