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À 30 minutes d’être débranchée

par Antoine Lacroix, 07/06/2019

Trente minutes seulement avant qu’on ne la débranche de l’appareil qui l’aidait à rester en vie, une mère de la Rive-Nord raconte s’être réveillée « par miracle » du coma dans lequel elle se trouvait, grâce à son frère qui veillait sur elle.

« Je suis juste tellement contente d’être encore ici », a confié avec stupéfaction au Journal Suzanne Desjardins, alors qu’elle continuait de reprendre ses forces dans son lit à l’hôpital de Saint-Eustache.

La femme, qui va fêter ses 54 ans la semaine prochaine, peine encore à réaliser qu’elle a frôlé la mort il y a quelques jours.

« On l’appelle la miraculée ici, maintenant », témoigne son frère Jean, qu’elle appelle affectueusement son sauveur.

Le récit incroyable de la famille Desjardins s’est déroulé le mois dernier. La mère de famille, qui souffre d’emphysème pulmonaire, est alors à l’hôpital pour une grippe. La maladie dégénérative qui l’affecte depuis de nombreuses années fait encore des siennes et sa situation se complique.

Or, le 23 mai, son état se détériore au point où les médecins estiment qu’elle ne passera pas la nuit.

« Elle n’était plus capable de se réveiller. Elle n’était plus capable de respirer comme il faut et d’expulser son CO2 », explique Jean Desjardins.

Décision des enfants

Les deux enfants de Mme Desjardins se sont trouvés devant un choix terrible : maintenir en vie leur mère en souffrance ou la laisser partir.

« Ça a été déchirant, t’as même pas idée », laisse tomber Carl Desjardins-Lavoie, 23 ans.

« De la façon dont les médecins parlaient, il n’y avait pas d’amélioration possible. On nous disait qu’il n’y avait plus rien à faire, mais nous on ne voulait pas qu’elle souffre », ajoute sa fille Masha, 22 ans.

Comme l’espoir ne semblait plus permis, les deux jeunes, en accord avec le reste de la famille, ont pris la décision de cesser les traitements.

« Vraiment un hasard »

C’est le lendemain, en soirée, que les procédures devaient s’amorcer.

On prévoyait commencer à débrancher la cinquantenaire vers 18 h, et tranquillement abaisser son niveau d’oxygène en augmentant sa morphine, relate son fils.

« Vers 17 h 30, les deux jeunes étaient avec le pneumologue, qui expliquait comment ça allait se dérouler, raconte Jean Desjardins. Pendant ce temps-là, moi, je passais les derniers moments avec ma sœur. C’est vraiment un hasard que je sois là. J’aurais pu être avec eux. »

Soudainement, l’œil de Suzanne Desjardins s’est mis à s’entrouvrir, ce qui a fait bondir son frère de sa chaise.

« J’ai capoté. J’ai commencé à lui crier après, la secouer, lui dire de se réveiller. C’était vraiment le désespoir. Je ne voulais pas la perdre. Au bout d’une dizaine de secondes, elle s’est comme réveillée », poursuit-il, disant que le réveil de sa sœur a pris le personnel soignant par surprise.

Mme Desjardins est demeurée confuse durant quelques jours avant de prendre la pleine mesure de ce qui s’était passé.

« Mes enfants sont bien trop jeunes pour prendre une telle décision. Si ça doit arriver de nouveau, ce sera mon frère et ma sœur qui vont le faire », laisse-t-elle tomber, un peu émue.

Plein de choses à vivre

Cette dernière a bien hâte de prendre du mieux et pouvoir sortir de l’hôpital.

« Je suis en attente du résultat d’un scan depuis avril pour des saignements au niveau de l’intestin. Tant que je n’ai pas ça, je dois rester ici », déplore-t-elle.

Elle espère aussi pouvoir être admissible un jour à une transplantation de poumons, puisque les siens sont très affectés par l’emphysème pulmonaire.

« Je veux vivre ! J’ai encore plein de choses à faire, j’ai juste la moitié de ma vie de faite. J’ai déjà eu un miracle, il m’en manque juste un autre », conclut la mère de famille.

Source : journaldemontreal.com