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Vincent Lambert: un crime d’État

par Guillaume de Thieulloy, 30/07/2019

Voici quelques jours, Vin­cent Lambert est mort, victime d’un acharnement médical et judiciaire sans doute inouï dans nos annales.

Comme on le sait, ce jeune homme était profondément handicapé du fait d’un accident de la route et se trouvait dans un état que l’on qualifie médicalement de «pauci-relationnel» – ce qui ne veut pas dire sans conscience (il se réveillait et s’endormait ; il réagissait à sa manière aux remarques de son entourage ; et il a notamment pleuré lors des adieux que lui ont faits ses parents qui venaient d’apprendre la décision judiciaire qui devait mettre fin à sa vie).

Sa femme, Rachel, voulait sa mort ; ses parents, Pierre et Viviane, s’y opposaient.

C’est donc d’abord un drame familial. Dans lequel il ne fallait surtout pas introduire l’État. Ce «monstre froid», comme disait Nietzsche, a déployé une logique mortifère terrifiante.

Pendant sept ans, les décisions médicales et judiciaires ont succédé aux décisions médicales et judiciaires. Jusqu’à ce qu’enfin, le résultat voulu depuis le début soit obtenu: l’application sans état d’âme de la loi Claeys-Léonetti, c’est-à-dire la condamnation à mort par déshydratation.

On sait qu’il s’agit d’une mort horrible. François Lambert, qui n’était rien pour Vincent, étant le fils d’un demi-frère, mais que l’on vit sur tous les plateaux télé pour porter la parole du lobby euthanasique, a, paraît-il, poussé le cynisme jusqu’à enregistrer les râles d’agonie de l’infortuné handicapé pour faire avancer la cause de l’euthanasie légalisée – et donc, probablement, faire condamner le docteur Sanchez pour avoir fait mourir son patient dans d’atroces souffrances.

Ce qui est certain, c’est que «l’affaire Lambert» nous a fait entrer dans une nouvelle ère.

Pour la première fois, l’État français a manifesté que sa mission n’était nullement de protéger les plus vulnérables, mais d’éliminer les «improductifs».

Le député LREM (ancien PS) Jean-Louis Touraine a annoncé son intention de faire avancer la légalisation de l’euthanasie.

Ce qui me fait irrésistiblement penser à une conversation déjà ancienne avec une religieuse responsable d’une importante clinique de soins palliatifs et qui, après des décennies de ce terrible et magnifique service, m’avait dit : Je ne connais pas un seul patient qui ait réellement envie d’être « piqué » ; ce souhait parfois exprimé n’est généralement que le souhait de ne plus être à charge pour ses proches ou de ne pas mourir seul, comme un chien.

Bien que Vincent Lambert ne fût pas en fin de vie, mais simplement handicapé profond, il est donc – par la volonté acharnée de l’État – mort comme un chien –, alors même que ses parents avaient proposé de le prendre chez eux, pour qu’il ne soit pas à la charge de la société.

Au nom de la dignité humaine, on a refusé à une personne humaine innocente le droit de vivre. Cette affaire crée un précédent tragique – car tous, comme nourrissons, vieillards, ou malades, il nous est arrivé ou nous arrivera de ne pouvoir nous alimenter seuls. Il ne s’agit pas de soins médicaux – qui relèveraient éventuellement de l’acharnement thérapeutique –, mais d’un besoin fondamental de tout être humain.

L’État français a piétiné les vœux de parents pour assassiner un innocent – lui qui se gargarise de propager dans le monde entier son opposition à la peine de mort.

Souhaitons que ce crime d’État réveille les consciences et qu’à l’avenir, la peine de mort soit réservée aux assassins!

Source : les4verites.com