Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)
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par Claude Villeneuve, 13/01/2021
On entend souvent dire que la distanciation physique, le confinement et le couvre-feu, c’est beaucoup s’imposer à soi-même et à l’économie pour sauver des personnes déjà âgées ou atteintes de comorbidités, supposées mourir bientôt de toute façon.
On répond généralement que c’est le système de santé qui doit être protégé. Que ces gens, même âgés et malades, vont nécessiter des soins prodigués par du personnel déjà surchargé et épuisé.
Cela est vrai, mais personnellement, je n’ai même plus envie de me rendre à cet argument-là. Je trouve qu’on n’a pas assez dit et redit que les aînés valent la peine d’être sauvés, point barre.
Une vie riche
Le mot comorbidité est lourd en lui-même. Quand on l’entend, on s’imagine une personne avec des tubes dans le nez, les jambes enflées comme des jambons, le corps blême couvert de grosses veines bleues.
Or, ce n’est pas ça, une comorbidité. Une personne âgée de 75 ans peut très bien faire de l’hypertension ou du diabète tout en menant une existence active et productive. Elle peut pratiquer l’activité physique, avoir une vie sociale et familiale riche, être impliquée dans sa communauté. Il y a même des gens qui occupent encore des emplois à cet âge-là, même s’ils accumulent eux aussi les petits bobos qui viennent avec le fait de vieillir.
Cela dit, présenter un facteur de risque par rapport à la COVID-19, ça ne fait pas de toi un grand malade ou un invalide.
Mon grand-père est mort subitement à 83 ans. Il faisait de l’insuffisance cardiaque depuis plusieurs années. Ça ne l’avait pas empêché de débarquer sans avertir chez ma mère, la veille, pour faire des travaux sur son terrain.
Ma grand-mère est décédée à 96 ans. À la fin, elle n’était plus toute là, mais cinq ou six années auparavant, elle nous faisait encore à dîner dans sa maison et elle préparait ses pâtés à la viande pour le temps des Fêtes en ricanant. Jusqu’à la fin, elle nous a raconté notre histoire. Pourtant, ça faisait plus de 20 ans qu’elle avait un diagnostic de diabète.
Si un virus sournois, mais contrôlable, était venu chercher mes grands-parents à 70 ans, on ne se serait certainement pas dit que c’était correct, puisqu’ils étaient dus pour mourir de toute façon.
Constat de société
Selon l’INSPQ, 40 % de la population québécoise vit avec une maladie chronique. Ce taux grimpe à 70 % après 65 ans. Cette situation s’explique beaucoup par les habitudes de vie, c’est vrai, mais aussi par des facteurs congénitaux, environnementaux et sociaux.
À un moment donné, il va falloir poser des constats lucides sur notre société. On ne peut pas simplement dire qu’il suffit d’enfermer les personnes vulnérables pour les protéger, puis jeter la clé. En incluant leurs proches, le personnel qui les soigne et les membres de leur propre famille, c’est bien au-delà de la moitié de la société qu’il faudrait mettre en quarantaine complète pour qu’une minorité puisse vaquer à ses occupations.
À la fin, la vie de nos personnes âgées vaut la peine d’être protégée elle aussi. Faire ce choix-là, ce n’est pas un signe de faiblesse d’une société trop douillette. C’est un signe de décence d’un peuple reconnaissant envers ses aînés.
Source : journaldequebec.com
journaldequebec.com
Les aînés valent la peine d’être sauvés
Claude Villeneuve
3-4 minutes
On entend souvent dire que la distanciation physique, le confinement et le couvre-feu, c’est beaucoup s’imposer à soi-même et à l’économie pour sauver des personnes déjà âgées ou atteintes de comorbidités, supposées mourir bientôt de toute façon.
On répond généralement que c’est le système de santé qui doit être protégé. Que ces gens, même âgés et malades, vont nécessiter des soins prodigués par du personnel déjà surchargé et épuisé.
Cela est vrai, mais personnellement, je n’ai même plus envie de me rendre à cet argument-là. Je trouve qu’on n’a pas assez dit et redit que les aînés valent la peine d’être sauvés, point barre.
Une vie riche
Le mot comorbidité est lourd en lui-même. Quand on l’entend, on s’imagine une personne avec des tubes dans le nez, les jambes enflées comme des jambons, le corps blême couvert de grosses veines bleues.
Or, ce n’est pas ça, une comorbidité. Une personne âgée de 75 ans peut très bien faire de l’hypertension ou du diabète tout en menant une existence active et productive. Elle peut pratiquer l’activité physique, avoir une vie sociale et familiale riche, être impliquée dans sa communauté. Il y a même des gens qui occupent encore des emplois à cet âge-là, même s’ils accumulent eux aussi les petits bobos qui viennent avec le fait de vieillir.
Cela dit, présenter un facteur de risque par rapport à la COVID-19, ça ne fait pas de toi un grand malade ou un invalide.
Mon grand-père est mort subitement à 83 ans. Il faisait de l’insuffisance cardiaque depuis plusieurs années. Ça ne l’avait pas empêché de débarquer sans avertir chez ma mère, la veille, pour faire des travaux sur son terrain.
Ma grand-mère est décédée à 96 ans. À la fin, elle n’était plus toute là, mais cinq ou six années auparavant, elle nous faisait encore à dîner dans sa maison et elle préparait ses pâtés à la viande pour le temps des Fêtes en ricanant. Jusqu’à la fin, elle nous a raconté notre histoire. Pourtant, ça faisait plus de 20 ans qu’elle avait un diagnostic de diabète.
Si un virus sournois, mais contrôlable, était venu chercher mes grands-parents à 70 ans, on ne se serait certainement pas dit que c’était correct, puisqu’ils étaient dus pour mourir de toute façon.
Constat de société
Selon l’INSPQ, 40 % de la population québécoise vit avec une maladie chronique. Ce taux grimpe à 70 % après 65 ans. Cette situation s’explique beaucoup par les habitudes de vie, c’est vrai, mais aussi par des facteurs congénitaux, environnementaux et sociaux.
À un moment donné, il va falloir poser des constats lucides sur notre société. On ne peut pas simplement dire qu’il suffit d’enfermer les personnes vulnérables pour les protéger, puis jeter la clé. En incluant leurs proches, le personnel qui les soigne et les membres de leur propre famille, c’est bien au-delà de la moitié de la société qu’il faudrait mettre en quarantaine complète pour qu’une minorité puisse vaquer à ses occupations.
À la fin, la vie de nos personnes âgées vaut la peine d’être protégée elle aussi. Faire ce choix-là, ce n’est pas un signe de faiblesse d’une société trop douillette. C’est un signe de décence d’un peuple reconnaissant envers ses aînés.
par Dr Pascale Della Santa, 27/07/2011, extraits
L’euthanasie et l’aide au suicide sont à l’ordre du jour : quel pays (occidental en particulier) n’y a pas été confronté – au moins à travers quelques notes médiatiques – durant ces derniers mois ? ...
Questions éthiques
Nombreuses sont évidemment les questions qui surgissent face à ces pratiques, par exemple : à qui revient leur mise en œuvre ? Au personnel de santé ? En Allemagne, les médecins ne veulent pas être impliqués car ils estiment que cela ne correspond pas à leur rôle de soignants (ils sont en cela cohérents avec le serment d’Hippocrate, récemment publié sur ce blog).
Aider une personne à se suicider, est-ce un acte de compassion (pour qu’elle ne souffre plus) ou un acte d’abandon (je ne souhaite pas être affecté par la souffrance de cette personne ou je ne me sens pas la force de la porter avec elle, alors je l’aide à mourir) ?
Enfin, la dignité humaine est souvent invoquée comme critère pour légitimer l’euthanasie ou l’assistance au suicide : décider de sa mort, c’est pouvoir mourir « dans la dignité ». Mais qu’est-ce qui fait qu’un homme est digne ? Est-ce l’absence de maladie ? Est-ce le fait d’être complètement autonome ? Est-ce mon ressenti, c’est-à-dire un sentiment subjectif de dignité ou d’indignité qui pourrait varier au gré de mon humeur, de mes difficultés ou de mon état de santé ?
Une pente glissante
Comme l’écrit José Pereira dans un article récemment paru dans la revue Current Oncology, les différentes législations se sont dotées de garde-fous pour tenter d’éviter les dérives mais, selon cet auteur, ils ne sont qu’illusion. En effet, il observe (notamment aux Pays-Bas et en Belgique où l’euthanasie a été légalisée respectivement en 2001 et 2002) que, si l’euthanasie et l’assistance au suicide n’étaient réservées au départ qu’à un petit nombre de malades en phase terminale, certaines juridictions en élargiraient de plus en plus l’indication: aux Pays-Bas, une personne de plus de soixante-dix ans qui se sent « fatiguée de vivre » peut demander qu’on l’aide à mourir. Ainsi, dans ce pays, l’euthanasie semble être passée de l’état de solution ultime à celui d’intervention précoce ! M. Pereira observe également que les législations en ce domaine sont souvent transgressées et que ces transgressions ne sont pas poursuivies. C’est le phénomène « de la pente glissante » : on tolère une transgression de la loi et quand ça devient une habitude, on change la loi. Par exemple, dans tous les pays concernés, on exige que la personne qui demande l’euthanasie ait au préalable donné son consentement écrit (c’est une pratique courante pour nombre d’interventions sur le corps humain qui n’ont en principe pas une issue fatale). Elle doit alors avoir été dûment informée de la procédure mais également des alternatives qui peuvent lui être proposées (c’est là aussi que le bât blesse, notre auteur montrant comme les médecins actuels sont peu formés en médecine palliative). Ainsi, il y aurait cinq cents euthanasies par année aux Pays-Bas, effectuées sans le consentement des patients (ce qui correspond à une personne euthanasiée sur cinq). De même, tous les cas d’euthanasie ne seraient pas rapportés contrairement à ce qu’exige la législation.
Questions essentielles
Les promoteurs de l’assistance au suicide et de l’euthanasie les considèrent comme un progrès, une participation libre de chaque personne à sa propre mort. « J’ai construit ma vie, ne puis-je pas construire ma mort ? Est-ce que je ne sais pas moi comment mourir et à quel moment ? » Il est vrai que les valeurs de choix et d’autonomie de la personne sont essentielles mais elles ont aussi leurs limites. N’est-ce pas un peu osé d’affirmer que je sais exactement ce qu’il me faut ? La vie dont je vis actuellement en suis-je la source, l’origine ? Si cette vie ne vient pas de moi, mais que je la reçois jour après jour, puis-je vraiment affirmer, sans me mentir à moi-même, que j’en suis le seul maître et seigneur ? Si je reçois ma vie, ne devrais-je pas, dans une même logique, recevoir ma mort ? Quelle est mon attitude face au réel : est-ce une attitude revendicatrice, qui veut en prendre une partie et laisser ce qui ne me convient pas ou est-ce une attitude d’ouverture qui accueille le réel sans condition, sans préjugé ? En effet, de nos jours, on cherche à tout prix à supprimer toute forme de souffrance, considérée comme absurde, destructrice. Cependant, elle fait partie de notre condition humaine et en voulant s’en extirper, on se déshumanise.
La pente glissante dont parle M. Pereira est bien entamée dans certains pays : cela signifie que nombre de personnes se considérant ou étant considérées comme « inutiles » sont facilement supprimées, le fait de les tuer apparaissant alors davantage comme un geste compassionnel que criminel ! Ainsi la vie humaine n’est-elle plus considérée comme étant digne d’un respect inconditionnel qui semble être de plus en plus conditionné par une multitude de choses et, en particulier, dans notre société matérialiste, par la productivité et la capacité de consommer. La souffrance arrive alors comme un grain de sable dans ces beaux rouages du consumérisme, bienheureux grain importun qui vient nous rappeler que ces rouages qui tendent de nous aveugler en voulant nous vendre un bonheur superficiel n’ont cependant pas le dernier mot sur notre finalité : nous sommes faits pour davantage que la consommation. Notre malaise face à la souffrance vient notamment de cette discordance entre l’idéal consumériste proposé et la réalité : toute forme de souffrance, voire toute forme de contrariété, est alors considérée plutôt comme un obstacle que comme la possibilité d’un chemin, pour soi et pour son entourage. La souffrance, comme toute forme d’épreuve, peut heureusement être aussi une opportunité de croissance, d’enrichissement humain.
Nous avons à Genève une amie qui souffre depuis cinq ans d’une sclérose latérale amyotrophique. Cette maladie dégénérative la paralyse petit à petit. Elle n’a d’abord plus pu marcher ; maintenant, elle ne peut plus parler ; elle arrive encore à déglutir mais ne bouge plus que les yeux. A trente-huit ans, elle est redevenue complètement dépendante. Cependant, à mesure que son handicap physique grandissait, s’est développé en elle une magnifique vie intérieure. Grâce aux technologies informatiques adaptées à ce type de handicap, elle écrit énormément avec beaucoup de talent et d’humour. Sa mère s’occupe courageusement d’elle, avec tendresse et humilité. En effet, notre amie a tant d’amis : c’est impressionnant de voir son rayonnement, de voir comme elle nous redonne vie par sa confiance en la vie malgré les souffrances endurées et bien réelles pour elle-même, sa mère et leur entourage ! Toute personne, quelles que soit ses limites, son handicap, sa souffrance n’a-t-elle pas quelque chose à me dire, n’a-t-elle pas quelque chose à donner, quelque chose d’unique que personne ne pourra dire ou faire ou donner à sa place ? Mais pour pouvoir donner, transmettre, communiquer encore faut-il qu’il y ait quelqu’un pour recevoir, pour entendre, pour s’ouvrir !
Le plus grand besoin de l’homme n’est-il pas celui d’une compagnie, d’une présence ? Combien plus ce besoin de compassion se fait-il sentir dans l’épreuve, dans la maladie, dans l’agonie ? Mon attitude, dès lors, ne doit-elle pas être celle de celui qui se tient là, tout proche, parfois sans paroles mais simplement pour offrir la consolation d’une présence aimante ? C’est ce que propose notamment la médecine en soins palliatifs : en plus des compétences techniques qui permettent de soulager au maximum les symptômes d’une maladie, il y a cette irremplaçable présence humaine qui accompagne jusqu’au bout du chemin : cette ultime épreuve, qu’on appelle agonie, n’est-elle pas la dernière étape du chemin qu’il ne faudrait pas amputer sous peine d’amputer sa propre humanité ?
Face au mystère de la souffrance, il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la soulager ou même, quand cela est possible, la supprimer, mais c’est la souffrance qu’il faut faire disparaître et jamais la personne qui souffre sous peine de souscrire à une nouvelle forme de barbarie.
Dr. Pascale della Santa
Source : terredecompassion.com
Choisir sa mort : un bien ? | Terre de Compassion
Pascale Della Santa
8-11 minutes
L’euthanasie et l’aide au suicide sont à l’ordre du jour : quel pays (occidental en particulier) n’y a pas été confronté – au moins à travers quelques notes médiatiques – durant ces derniers mois ? Qui n’a pas entendu parler du « tourisme de la mort » qui met au devant de la scène la ville de Zurich, où des personnes de toutes nationalités peuvent venir recevoir le poison mortel qui les fera passer « en douceur » de l’autre côté[1] ? En effet, l’assistance au suicide est tolérée en Suisse, pour autant qu’elle ne soit pas due à « un mobile égoïste »[2]. Un certain vide juridique (en partie volontaire)[3] permet ainsi à des associations telles « Dignitas [4]» ou « Exit[5] » d’offrir leurs services depuis plusieurs années.
El Greco, Marie Madeleine pénitente
Questions éthiques
Nombreuses sont évidemment les questions qui surgissent face à ces pratiques, par exemple : à qui revient leur mise en œuvre ? Au personnel de santé ? En Allemagne, les médecins ne veulent pas être impliqués car ils estiment que cela ne correspond pas à leur rôle de soignants (ils sont en cela cohérents avec le serment d’Hippocrate, récemment publié sur ce blog).
Aider une personne à se suicider, est-ce un acte de compassion (pour qu’elle ne souffre plus) ou un acte d’abandon (je ne souhaite pas être affecté par la souffrance de cette personne ou je ne me sens pas la force de la porter avec elle, alors je l’aide à mourir) ?
Enfin, la dignité humaine est souvent invoquée comme critère pour légitimer l’euthanasie ou l’assistance au suicide : décider de sa mort, c’est pouvoir mourir « dans la dignité ». Mais qu’est-ce qui fait qu’un homme est digne ? Est-ce l’absence de maladie ? Est-ce le fait d’être complètement autonome ? Est-ce mon ressenti, c’est-à-dire un sentiment subjectif de dignité ou d’indignité qui pourrait varier au gré de mon humeur, de mes difficultés ou de mon état de santé ?
Une pente glissante
Comme l’écrit José Pereira dans un article récemment paru dans la revue Current Oncology[6], les différentes législations se sont dotées de garde-fous pour tenter d’éviter les dérives mais, selon cet auteur, ils ne sont qu’illusion. En effet, il observe (notamment aux Pays-Bas et en Belgique où l’euthanasie a été légalisée respectivement en 2001 et 2002) que, si l’euthanasie et l’assistance au suicide n’étaient réservées au départ qu’à un petit nombre de malades en phase terminale, certaines juridictions en élargiraient de plus en plus l’indication: aux Pays-Bas, une personne de plus de soixante-dix ans qui se sent « fatiguée de vivre » peut demander qu’on l’aide à mourir. Ainsi, dans ce pays, l’euthanasie semble être passée de l’état de solution ultime à celui d’intervention précoce ! M. Pereira observe également que les législations en ce domaine sont souvent transgressées et que ces transgressions ne sont pas poursuivies. C’est le phénomène « de la pente glissante » : on tolère une transgression de la loi et quand ça devient une habitude, on change la loi. Par exemple, dans tous les pays concernés, on exige que la personne qui demande l’euthanasie ait au préalable donné son consentement écrit (c’est une pratique courante pour nombre d’interventions sur le corps humain qui n’ont en principe pas une issue fatale). Elle doit alors avoir été dûment informée de la procédure mais également des alternatives qui peuvent lui être proposées (c’est là aussi que le bât blesse, notre auteur montrant comme les médecins actuels sont peu formés en médecine palliative). Ainsi, il y aurait cinq cents euthanasies par année aux Pays-Bas, effectuées sans le consentement des patients (ce qui correspond à une personne euthanasiée sur cinq). De même, tous les cas d’euthanasie ne seraient pas rapportés contrairement à ce qu’exige la législation.
Questions essentielles
Les promoteurs de l’assistance au suicide et de l’euthanasie les considèrent comme un progrès, une participation libre de chaque personne à sa propre mort. « J’ai construit ma vie, ne puis-je pas construire ma mort ? Est-ce que je ne sais pas moi comment mourir et à quel moment ? » Il est vrai que les valeurs de choix et d’autonomie de la personne sont essentielles mais elles ont aussi leurs limites. N’est-ce pas un peu osé d’affirmer que je sais exactement ce qu’il me faut ? La vie dont je vis actuellement en suis-je la source, l’origine ? Si cette vie ne vient pas de moi, mais que je la reçois jour après jour, puis-je vraiment affirmer, sans me mentir à moi-même, que j’en suis le seul maître et seigneur ? Si je reçois ma vie, ne devrais-je pas, dans une même logique, recevoir ma mort ? Quelle est mon attitude face au réel : est-ce une attitude revendicatrice, qui veut en prendre une partie et laisser ce qui ne me convient pas ou est-ce une attitude d’ouverture qui accueille le réel sans condition, sans préjugé ? En effet, de nos jours, on cherche à tout prix à supprimer toute forme de souffrance, considérée comme absurde, destructrice. Cependant, elle fait partie de notre condition humaine et en voulant s’en extirper, on se déshumanise.
La pente glissante dont parle M. Pereira est bien entamée dans certains pays : cela signifie que nombre de personnes se considérant ou étant considérées comme « inutiles » sont facilement supprimées, le fait de les tuer apparaissant alors davantage comme un geste compassionnel que criminel ! Ainsi la vie humaine n’est-elle plus considérée comme étant digne d’un respect inconditionnel qui semble être de plus en plus conditionné par une multitude de choses et, en particulier, dans notre société matérialiste, par la productivité et la capacité de consommer. La souffrance arrive alors comme un grain de sable dans ces beaux rouages du consumérisme, bienheureux grain importun qui vient nous rappeler que ces rouages qui tendent de nous aveugler en voulant nous vendre un bonheur superficiel n’ont cependant pas le dernier mot sur notre finalité : nous sommes faits pour davantage que la consommation. Notre malaise face à la souffrance vient notamment de cette discordance entre l’idéal consumériste proposé et la réalité : toute forme de souffrance, voire toute forme de contrariété, est alors considérée plutôt comme un obstacle que comme la possibilité d’un chemin, pour soi et pour son entourage. La souffrance, comme toute forme d’épreuve, peut heureusement être aussi une opportunité de croissance, d’enrichissement humain.
Nous avons à Genève une amie qui souffre depuis cinq ans d’une sclérose latérale amyotrophique. Cette maladie dégénérative la paralyse petit à petit. Elle n’a d’abord plus pu marcher ; maintenant, elle ne peut plus parler ; elle arrive encore à déglutir mais ne bouge plus que les yeux. A trente-huit ans, elle est redevenue complètement dépendante. Cependant, à mesure que son handicap physique grandissait, s’est développé en elle une magnifique vie intérieure. Grâce aux technologies informatiques adaptées à ce type de handicap, elle écrit énormément avec beaucoup de talent et d’humour. Sa mère s’occupe courageusement d’elle, avec tendresse et humilité. En effet, notre amie a tant d’amis : c’est impressionnant de voir son rayonnement, de voir comme elle nous redonne vie par sa confiance en la vie malgré les souffrances endurées et bien réelles pour elle-même, sa mère et leur entourage ! Toute personne, quelles que soit ses limites, son handicap, sa souffrance n’a-t-elle pas quelque chose à me dire, n’a-t-elle pas quelque chose à donner, quelque chose d’unique que personne ne pourra dire ou faire ou donner à sa place ? Mais pour pouvoir donner, transmettre, communiquer encore faut-il qu’il y ait quelqu’un pour recevoir, pour entendre, pour s’ouvrir !
Le plus grand besoin de l’homme n’est-il pas celui d’une compagnie, d’une présence ? Combien plus ce besoin de compassion se fait-il sentir dans l’épreuve, dans la maladie, dans l’agonie ? Mon attitude, dès lors, ne doit-elle pas être celle de celui qui se tient là, tout proche, parfois sans paroles mais simplement pour offrir la consolation d’une présence aimante ? C’est ce que propose notamment la médecine en soins palliatifs : en plus des compétences techniques qui permettent de soulager au maximum les symptômes d’une maladie, il y a cette irremplaçable présence humaine qui accompagne jusqu’au bout du chemin : cette ultime épreuve, qu’on appelle agonie, n’est-elle pas la dernière étape du chemin qu’il ne faudrait pas amputer sous peine d’amputer sa propre humanité ?
Face au mystère de la souffrance, il faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour la soulager ou même, quand cela est possible, la supprimer, mais c’est la souffrance qu’il faut faire disparaître et jamais la personne qui souffre sous peine de souscrire à une nouvelle forme de barbarie.
Dr. Pascale della Santa
A l'Ehpad Korian Le Gâtinais, une fête de Noël intergénérationnelle :
L'Ehpad a décidé d’amener un peu de bonheur à ses résidents en organisant un Noël dans l’établissement.
Une parade a été organisée pour l’occasion puis un chalet a été installé pour offrir aux résidents des crêpes. Une initiative qui vise à redonner du baume au cœur aux habitants de cet établissement. Un Noël confiné mais un Noël quand même.
(source : Cnews)
Et à l'Ehpad les Jasmins de Cabrol à Pégomas, Noël dure 24 jours !
Pour éviter toute contamination à l'extérieur, c'est Noël tous les jours dans cet Ehpad des Alpes-Maritimes
Les réunions de fin d'année sont potentiellement dangereuses pour les personnes âgées, avec un risque accru de transmission du Covid-19. A Pégomas, l'Ehpad les Jasmins de Cabrol suggère aux familles de venir voir leur aîné "à volonté". L'esprit de Noël, c'est pendant trois semaines non stop !
Les résidents qui sortiront de l'établissement pour une déjeuner ou un dîner s'exposent à une contamination au Covid-19. Plutôt que les déplacer, mieux vaut venir les voir dans la résidence, tous les jours si on le souhaite, pour profiter de toutes les animations dans le strict respect des gestes barrières. Car c'est désormais établi,
Contacts accrus, relâchement des mesures barrières, brassage géographique et réunions intergénérationnelles sont autant de facteurs favorables pour la circulation du virus, en particulier chez les personnes âgées, davantage à risque. Le moment du repas est certainement une bonne occasion de transmission virale car les gens sont contraints de retirer le masque.
Des retrouvailles festives
Du coup, aux Jasmins de Cabrol, le ton est donné de jour et de nuit, à l'extérieur et à l'intérieur avec un grand sapin et des décorations partout.
Pour le personnel (45 à 50 salariés permanents) la couleur c'est le rouge, avec des bonnets de Père Noël, car c'est la fête jusqu'à la fin de l'année !
L'année a été éprouvante, inédite, il a fallu s'adapter. Cette année, impossible de faire un grand banquet de 200 personnes comme avant. 2020 aura aussi son charme, on est ravi de proposer une alternative. (Anne-Daphnée Brice, les Jasmins de Cabrol)
Dégustation d'huitres au menu aujourd'hui, vin chaud, musique, chanteur, marché de Noël tout est fait pour gâter les résidents et leurs proches lors de moments de convivialité.
Concrètement, les consignes sont strictes :
► 24 créneaux sont proposés au total chaque jour, sachant qu'une famille, c'est deux personnes plus le senior.
► Il n'y a pas plus de 4 familles en même temps.
► Durée de la visite : une heure max.
► Masque et gestes barrières pour tous ( sauf quand on trinque au champagne ou que l'on savoure les canapés et autres gourmandises préparés pour l'occasion !
Les résidents et leurs proches disposent d'un créneau d'une heure, chaque jour s'ils le souhaitent !
Et les chiffres grimpent vite. 6 rendez-vous quotidiens pendant 24 jours, cela fait beaucoup, et une grosse organisation pour l'équipe. Mais il n'y a qu'une priorité. Les 80 résidents ont passé 2020 sans un seul cas de Covid, l'objectif est de bien terminer l'année, sans aucun malade.
Et le résultat est là, avec des regards qui pétillent, des rires, des chants et des danses, et on tape dans les mains !
Geneviève vient voir son père plusieurs fois par semaine. Cette formule leur convient bien à tous les deux. Pour lui, " les réjouissances sont les bienvenues". Même avis de sa fille;
Ça égaye, c'est vrai, c'est sympa. Avec toutes les précautions que les maisons de retraite ont prises cette année, si on sort les résidents et qu'ils sont contaminés, ça va être compliqué. Il vaut mieux venir les voir en toute sécurité. Si on les sort, pour un repas pris à l'extérieur, c'est au retour un confinement d'une semaine, c'est cher payé ! (Geneviève, fille d'un résident)
Guy Lucas veut également rester prudent. Son frère ne sortira pas tout de suite de la maison de retraite.
En début d'année, si ça va mieux, je viendrai le chercher pour aller à la maison, ça le changera de l'ordinaire. (Guy Lucas, frère d'un pensionnaire)
Dans la résidence, il y a aussi un marché de Noël : les résidentes ont cousu des masques, obligatoires pendant cette période d'épidémie, et ils sont mis à la vente dans l'établissement et le vendredi, sur le marché de Pégomas.
Une fierté pour celles qui ont participé à cette aventure, et un bonus pour l'association Adrien car c'est à elle que les bénéfices seront versés.
Source : France 3 Régions
Pour éviter toute contamination à l'extérieur, c'est Noël tous les jours dans cet Ehpad des Alpes-Maritimes
Santé publique France
6-7 minutes
Les réunions de fin d'année sont potentiellement dangereuses pour les personnes âgées, avec un risque accru de trabsmission du Covid-19. A Pégomas, l'Ehpad les Jasmins de Cabrol suggère aux familles de venir voir leur aîné "à volonté". L'esprit de Noël, c'est pendant trois semaines non stop !
Comment profiter des fêtes sans exposer les personnes vulnérables, c'est-à-dire les personnes en Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes)?
A Pégomas dans les Alpes-Maritimes, aux Jasmins de Cabrol, la réponse est simple.
L'esprit de Noël est bien là !
L'esprit de Noël est bien là ! • © RICHARD DE SILVESTRO / FTV
Les résidents qui sortiront de l'établissement pour une déjeuner ou un dîner s'exposent à une contamination au Covid-19. Plutôt que les déplacer, mieux vaut venir les voir dans la résidence, tous les jours si on le souhaite, pour profiter de toutes les animations dans le strict respect des gestes barrières. Car c'est désormais établi,
Contacts accrus, relâchement des mesures barrières, brassage géographique et réunions intergénérationnelles sont autant de facteurs favorables pour la circulation du virus, en particulier chez les personnes âgées, davantage à risque. Le moment du repas est certainement une bonne occasion de transmission virale car les gens sont contraints de retirer le masque.
Des retrouvailles festives
Du coup, aux Jasmins de Cabrol, le ton est donné de jour et de nuit, à l'extérieur et à l'intérieur avec un grand sapin et des décorations partout.
Les fêtes de fin d'année font craindre que des contaminations importantes intrafamiliales.
Les fêtes de fin d'année font craindre que des contaminations importantes intrafamiliales. • © ERIC DERVAUX
Pour le personnel (45 à 50 salariés permanents) la couleur c'est le rouge, avec des bonnets de Père Noël, car c'est la fête jusqu'à la fin de l'année !
L'année a été éprouvante, inédite, il a fallu s'adapter. Cette année, impossible de faire un grand banquet de 200 personnes comme avant. 2020 aura aussi son charme, on est ravi de proposer une alternative.
Anne-Daphnée Brice, les Jasmins de Cabrol
Dégustation d'huitres au menu aujourd'hui, vin chaud, musique, chanteur, marché de Noël tout est fait pour gâter les résidents et leurs proches lors de moments de convivialité.
Musique, huitres, champagne et petits fours !
Musique, huitres, champagne et petits fours ! • © RICHARD DE SILVESTRO / FTV
Concrètement, les consignes sont strictes :
► 24 créneaux sont proposés au total chaque jour, sachant qu'une famille, c'est deux personnes plus le senior.
► Il n'y a pas plus de 4 familles en même temps.
► Durée de la visite : une heure max.
► Masque et gestes barrières pour tous ( sauf quand on trinque au champagne ou que l'on savoure les canapés et autres gourmandises préparés pour l'occasion !
Les résidents et leurs proches disposent d'un créneau d'une heure, chaque jour s'ils le souhaitent !
Les résidents et leurs proches disposent d'un créneau d'une heure, chaque jour s'ils le souhaitent ! • © ERIC DERVAUX
Et les chiffres grimpent vite. 6 rendez-vous quotidiens pendant 24 jours, cela fait beaucoup, et une grosse organisation pour l'équipe. Mais il n'y a qu'une priorité. Les 80 résidents ont passé 2020 sans un seul cas de Covid, l'objectif est de bien terminer l'année, sans aucun malade.
Ambiance festive, reportage :
Et le résultat est là, avec des regards qui pétillent, des rires, des chants et des danses, et on tape dans les mains !
Geneviève vient voir son père plusieurs fois par semaine. Cette formule leur convient bien à tous les deux. Pour lui, " les réjouissances sont les bienvenues". Même avis de sa fille;
Ça égaye, c'est vrai, c'est sympa. Avec toutes les précautions que les maisons de retraite ont prises cette année, si on sort les résidents et qu'ils sont contaminés, ça va être compliqué. Il vaut mieux venir les voir en toute sécurité. Si on les sort, pour un repas pris à l'extérieur, c'est au retour un confinement d'une semaine, c'est cher payé !
Geneviève, fille d'un résident
Guy Lucas veut également rester prudent. Son frère ne sortira pas tout de suite de la maison de retraite.
En début d'année, si ça va mieux, je viendrai le chercher pour aller à la maison, ça le changera de l'ordinaire.
Guy Lucas, frère d'un pensionnaire
Dans la résidence, il y a aussi un marché de Noël : les résidentes ont cousu des masques, obligatoires pendant cette période d'épidémie, et ils sont mis à la vente dans l'établissement et le vendredi, sur le marché de Pégomas.
Une fierté pour celles qui ont participé à cette aventure, et un bonus pour l'association Adrien car c'est à elle que les bénéfices seront versés.
Pour ceux qui passeront les fêtes en famille
La ministre chargée de l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, a annoncé ce samedi 12 décembre un assouplissement du protocole sanitaire recommandé aux Ehpad à l'occasion des fêtes de fin d'année (du 15 décembre 2020 et jusqu’au 3 janvier 2021).
"A titre exceptionnel", les sorties des résidents seront facilitées pour qu'ils puissent retrouver leur famille. Les proches des personnes âgées sont "fortement encouragés" à réaliser un test PCR ou antigénique au préalable. Ils sont aussi invités à respecter les mesures de précaution (les gestes barrières, la distanciation, l'aération…).
A leur retour dans leur Ehpad, les résidents devront passer un test RT-PCR ou antigénique. Ils devront aussi respecter "très strictement" les gestes barrières et porter "systématiquement" un masque chirurgical en présence d'autres personnes. Ils ne pourront en outre pas participer aux activités collectives pendant sept jours et resteront confinés dans leur chambre.
par Vatican News, 18/12/2020
«Le plus faible est celui qui doit être servi, c'est le cœur de l'Evangile et c'est le cœur de l'humanité», Mgr Demetrio Fernandez appelle à la compassion envers ceux qui souffrent. L’évêque de Cordoue, en Espagne, revient pour Vatican News sur la loi en faveur de l'euthanasie, approuvée par les députés espagnols cette semaine.
Entretien réalisé par Manuel Cubías - Cité du Vatican
Le 17 décembre dernier, le Congrès des députés a approuvé un projet de loi facilitant et réglementant l'euthanasie, un texte qui doit encore être approuvé par le Sénat. Les défenseurs du texte espèrent que la loi entrera en vigueur au mois d'avril tandis que l'Église catholique et d'autres entités de la société civile rejette avec force cette réforme.
En quoi consiste la loi ?
Le projet de loi se focalise sur le suicide assisté, qui permet à une personne qui en a assez de vivre, de demander à son médecin de l'aider à mourir. «Ce projet de loi ouvre la possibilité pour les médecins d'effectuer cette action légalement», déplore Mgr Fernández. La loi stipule en outre qu'il y aura des cas où la décision ne sera pas prise par le sujet dans le plein usage de sa liberté: elle pourra être prise par lui mais également par sa famille et le système de santé pourra aussi le décider d'office, explique le prélat qui dénonce le fait que la fin d’une vie puisse être ainsi induite en personne ou par un tiers.
Oter la souffrance, la priorité
«Au lieu d'accompagner la personne avec des soins palliatifs pour qu’elle ne souffre plus, on choisit de la supprimer» pointe l’évêque. Il met en évidence le fait que les soins palliatifs sont mis de côté parce qu'ils représentent un investissement économique en ressources humaines et médicales. «Il est moins coûteux de supprimer une personne que de la soigner avec les moyens que la médecine offre aujourd'hui».
Une énorme régression
«Nous sommes devant une loi qui se présente comme étant un signe de liberté et de progrès, mais c'est une énorme régression, puisque la personne passe au dernier plan et au dernier rang», dénonce Mgr Fernández. Au nom de l’Église, il dit non à la mort et défend plus que jamais la vie, une vision soutenue à Rome. Le prélat mentionne l’encyclique Evangelium vitae de saint Jean-Paul II et le souci constant du Pape François de s’opposer à la culture du déchet.
Accompagner les malades
À ce titre, Mgr Fernandez évoque une autre difficulté, celle pour les familles concernées de s’occuper de leur proche atteint de maladie grave ou en phase terminale. «Elles ne peuvent pas le faire car elles doivent toutes travailler», note-t-il, «le problème devient donc un problème social». Une des réponses qui se profile alors est celle du rejet. Face à cette réalité, l’évêque de Cordoue rappelle que la personne «vaut pour elle-même, et non pour ce qu’elle produit», il réaffirme avec force que ce sont les plus faibles qui doivent être pris en charge, car «c’est le cœur de l’Évangile et de l’humanité». Il appelle chacun à se montrer compatissant et plein de miséricorde envers les plus faibles.
«Tous les médecins que j'ai entendus disent que lorsqu'un patient est bien soigné, qu'il a de l'amour et de l'attention, il ne demande pas la mort», rapporte Mgr Fernández.
Le prélat espagnol invite la communauté chrétienne à se réveiller parce qu'elle a ici «une tâche immense, un grand défi à relever pour accompagner les malades afin qu'ils se sentent aimés dans ce moment décisif de leur vie», a-t-il ajouté, et cela s'étend aux soins des non-croyants, car en tant que personne ils méritent une attention, un accompagnement jusqu'au dernier moment.
Source : vaticannews.va
Espagne: L'Église s'oppose au projet de loi sur le suicide assisté - Vatican News
4-5 minutes
«Le plus faible est celui qui doit être servi, c'est le cœur de l'Evangile et c'est le cœur de l'humanité», Mgr Demetrio Fernandez appelle à la compassion envers ceux qui souffrent. L’évêque de Cordoue, en Espagne, revient pour Vatican News sur la loi en faveur de l'euthanasie, approuvée par les députés espagnols cette semaine.
Entretien réalisé par Manuel Cubías - Cité du Vatican
Le 17 décembre dernier, le Congrès des députés a approuvé un projet de loi facilitant et réglementant l'euthanasie, un texte qui doit encore être approuvé par le Sénat. Les défenseurs du texte espèrent que la loi entrera en vigueur au mois d'avril tandis que l'Église catholique et d'autres entités de la société civile rejette avec force cette réforme.
En quoi consiste la loi ?
Le projet de loi se focalise sur le suicide assisté, qui permet à une personne qui en a assez de vivre, de demander à son médecin de l'aider à mourir. «Ce projet de loi ouvre la possibilité pour les médecins d'effectuer cette action légalement», déplore Mgr Fernández. La loi stipule en outre qu'il y aura des cas où la décision ne sera pas prise par le sujet dans le plein usage de sa liberté: elle pourra être prise par lui mais également par sa famille et le système de santé pourra aussi le décider d'office, explique le prélat qui dénonce le fait que la fin d’une vie puisse être ainsi induite en personne ou par un tiers.
Oter la souffrance, la priorité
«Au lieu d'accompagner la personne avec des soins palliatifs pour qu’elle ne souffre plus, on choisit de la supprimer» pointe l’évêque. Il met en évidence le fait que les soins palliatifs sont mis de côté parce qu'ils représentent un investissement économique en ressources humaines et médicales. «Il est moins coûteux de supprimer une personne que de la soigner avec les moyens que la médecine offre aujourd'hui».
Une énorme régression
«Nous sommes devant une loi qui se présente comme étant un signe de liberté et de progrès, mais c'est une énorme régression, puisque la personne passe au dernier plan et au dernier rang», dénonce Mgr Fernández. Au nom de l’Église, il dit non à la mort et défend plus que jamais la vie, une vision soutenue à Rome. Le prélat mentionne l’encyclique Evangelium vitae de saint Jean-Paul II et le souci constant du Pape François de s’opposer à la culture du déchet.
Accompagner les malades
À ce titre, Mgr Fernandez évoque une autre difficulté, celle pour les familles concernées de s’occuper de leur proche atteint de maladie grave ou en phase terminale. «Elles ne peuvent pas le faire car elles doivent toutes travailler», note-t-il, «le problème devient donc un problème social». Une des réponses qui se profile alors est celle du rejet. Face à cette réalité, l’évêque de Cordoue rappelle que la personne «vaut pour elle-même, et non pour ce qu’elle produit», il réaffirme avec force que ce sont les plus faibles qui doivent être pris en charge, car «c’est le cœur de l’Évangile et de l’humanité». Il appelle chacun à se montrer compatissant et plein de miséricorde envers les plus faibles.
«Tous les médecins que j'ai entendus disent que lorsqu'un patient est bien soigné, qu'il a de l'amour et de l'attention, il ne demande pas la mort», rapporte Mgr Fernández.
Le prélat espagnol invite la communauté chrétienne à se réveiller parce qu'elle a ici «une tâche immense, un grand défi à relever pour accompagner les malades afin qu'ils se sentent aimés dans ce moment décisif de leur vie», a-t-il ajouté, et cela s'étend aux soins des non-croyants, car en tant que personne ils méritent une attention, un accompagnement jusqu'au dernier moment.
par France Télévisions, 13/11/2020
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Plus de 15 000 résidents d'Etablissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes sont morts du Covid-19, dans leur Ehpad ou après leur transfert à l'hôpital ; c’est presque une victime sur deux de la pandémie entre mars et juillet 2020. Dans de nombreux établissements, l’irruption du virus a tourné à l’hécatombe : 20 morts à Buzançais dans l’Indre, 27 à Cornimont dans les Vosges, 40 à Mougins dans les Alpes-Maritimes… La maladie a frappé sans distinction : les Ehpad publics comme ceux appartenant à de grands groupes privés ont été touchés de plein fouet.
Catherine voudrait comprendre pourquoi Georges, son père, est mort du coronavirus Covid-19 dans son Ehpad. Olivia se demande comment Hermine, sa grand-mère, l’a attrapé. Nathalie cherche à savoir dans quelles conditions est morte Georgette, sa mère…
L’enquête de "Pièces à conviction" révèle que pendant le premier confinement, au printemps 2020, l’ensemble de la prise en charge des résidents d’Ehpad pose question. La plupart des établissements n’ont pas été équipés en masques de protection avant la fin mars. Les tests ont longtemps été limités à trois par maison de retraite. Certains établissements ont même placé des résidents dans une "unité Covid" sans même les tester au préalable.
Alors que leur état se dégradait, un certain nombre de malades ont été tardivement pris en charge par les services de secours débordés. A leur arrivée à l’hôpital, certains malades âgés n’ont pas été admis en soins intensifs car ils n’étaient pas prioritaires. Plusieurs médecins le confirment : il y a bien eu un tri des entrants à l’hôpital au détriment des pensionnaires des Ehpad. Certains établissements se sont murés dans le silence. Des familles sont restées plusieurs jours dans l’angoisse, sans nouvelles de leur proche, et sans aucune information sur leur état de santé.
Pourtant, partout en France, des soignants se sont battus pour trouver des solutions. Jusqu’à se confiner pendant plusieurs semaines avec leurs résidents pour éviter de faire entrer le virus dans leurs établissements.
Xavier Deleu et Julie Pichot ont enquêté pendant six mois. Ils ont filmé dans plusieurs maisons de retraite, ont rencontré les familles et des soignants en Ehpad, ont interrogé des médecins hospitaliers et remonté la chaîne des responsabilités jusqu’aux Agences régionales de santé et au ministère de la Santé. Alors que la pandémie de Covid-19 reprend de plus belle, les Ehpad sont-ils enfin prêts à faire face ?
Un documentaire réalisé par Xavier Deleu et Julie Pichot, produit par CAT & Cie avec la participation de France.tv.
Source : francetvinfo.fr
17/03/2020
En pleine pandémie du Coronavirus Covid-19, qui voit le confinement de plus en plus de nations, le pape François a prié pour les personnes âgées souffrant de la solitude et de la peur, lors de la messe matinale qu’il célébrait en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ce 17 mars 2020.
Introduisant la célébration retransmise en direct streaming, le pape a invité : « Je voudrais qu’aujourd’hui nous priions pour les personnes âgées qui souffrent particulièrement de cette période, avec une très grande solitude intérieure et parfois beaucoup de peurs. »
« Prions le Seigneur, a-t-il ajouté, afin qu’il soit proche de nos grands-pères, de nos grands-mères, de toutes les personnes âgées et qu’il leur donne la force. Ils nous ont donné la sagesse, la vie, l’histoire. Nous aussi soyons proches d’eux par la prière. »
Source : zenit.org
par Grégor Puppinck, 08/12/2019
Quatre mois après la mort de Vincent Lambert, le docteur Sanchez et la France doivent encore répondre de leurs actes devant la justice et le Comité des droits des personnes handicapées de l'Onu. L'enjeu est de taille, car, au-delà des questions de procédure, c'est la loi française qui est jugée, en ce qu'elle permet l'euthanasie déguisée des personnes handicapées.
Deux procédures initiées avant la mort de Vincent Lambert sont encore en cours. L'une contre le Dr Sanchez, devant le tribunal correctionnel de Reims ; l'autre contre la France, auprès du Comité des droits des personnes handicapées de l'Onu. Ces procédures méritent d'être menées à leur terme, car, depuis la mort de Vincent Lambert, les témoignages d'euthanasies forcées affluent et aussi parce que les questions les plus importantes restent en suspens.
La loi Leonetti a été votée avec l'idée qu'elle ne s'appliquerait qu'aux cas désespérés, où l'alimentation et l'hydratation du patient en fin de vie ne font qu'empirer sa situation. Or, ce texte a été appliqué au-delà, à un patient qui n'était pas en fin de vie et qui ne souffrait pas d'être alimenté. Il a été mis en œuvre dans un but euthanasique ; et les instances françaises l'ont accepté.
À ce jour, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) ne s'est pas prononcée sur ce point. Elle s'est contentée de détourner le regard au motif qu'il n'y aurait pas de consensus sur cette question en Europe. Elle tolère ainsi une pratique qualifiée d'homicide volontaire par certains États membres… Étonnamment, la CEDH a omis de mentionner le texte international de référence : la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui interdit pourtant aux États « tout refus discriminatoire de fournir des soins ou services médicaux ou des aliments ou des liquides en raison d'un handicap ». Bien que la France ait ratifié ce texte, aucun juge ne l'a appliqué à ce jour. C'est pourquoi les parents Lambert ont saisi le Comité pour les droits des personnes handicapées, afin qu'il constate que la France a manqué à son obligation et qu'il confirme, comme précédemment, que « le droit à la vie est absolu et que la prise de décisions substitutive quant à l'arrêt ou la suspension d'un traitement essentiel au maintien de la vie n'est pas compatible avec ce droit » (2011).
L'ONU interdit la maltraitance et les traitements inhumains ou dégradants.
Il faut le dire, les conditions de la mort de Vincent Lambert ont été particulièrement pénibles. Selon l'avocat des parents, il a passé « neuf jours à suffoquer, à râler, à gémir, tout en ouvrant les yeux. Il est mort seul, comme on n'accepterait pas que meure un chien » . Cette agonie était prévisible, car c'est ainsi que l'on meurt de soif. Elle fut déjà dénoncée, en 2015, devant la CEDH, qui est si prompte, habituellement, à condamner de tels traitements inhumains. Mais, ici encore, cette Cour détourna le regard et s'abstint de tout jugement. Elle déclara, de façon scandaleuse, que les parents ne pouvaient pas invoquer au bénéfice de leur fils l'interdiction des traitements inhumains et dégradants. Circulez, il n'y a rien à voir…
Maintenant, c'est devant le tribunal correctionnel et le Comité des nations unies que le Dr Sanchez et le gouvernement devront répondre de cette mort indigne. Car, sur ce point comme sur d'autres, le texte de la Convention de l'Onu prohibe l'action des autorités françaises. Il interdit la maltraitance et les traitements inhumains ou dégradants et fait obligation aux États de fournir « aux personnes handicapées les services de santé dont celles-ci ont besoin en raison spécifiquement de leur handicap » . Or, Vincent Lambert était privé, depuis 2015, des soins ordinaires dont bénéficient pourtant toutes les personnes dans son état, tels que la kinésithérapie.
Ces instances devraient aussi se prononcer sur l'enfermement “sous clé” de ce patient dans une unité de soins palliatifs inadaptée à son état, ainsi que sur le refus de le transférer dans un établissement spécialisé où il aurait été traité dignement.
Le Comité de l'Onu a demandé à la France, à trois reprises, de ne pas laisser mourir Vincent Lambert. En vain. Le gouvernement prétendait ne pas avoir l'obligation de respecter ces demandes. La Cour de cassation a réussi le tour de force de casser l'arrêt de la cour d'appel de Paris, qui les déclarait obligatoires, tout en évitant de se prononcer sur leur portée juridique ! Quant à la CEDH, elle botta en touche, une fois encore, au plus vite. C'est ainsi que M. Lambert put être sédaté jusqu'à ce que mort s'ensuive, en violation de la demande de l'Onu. Sur ce point, il ne fait guère de doute que la France sera condamnée par l'Onu. Dans l'immédiat, c'est au tribunal correctionnel de se prononcer. Comme l'a reconnu le procureur de la République, à l'audience du 26 novembre, si les mesures provisoires sont obligatoires, alors le Dr Sanchez a effectivement commis un délit.
Bien sûr, le gouvernement invoque, tant qu'il peut, des arguments de procédure pour échapper au jugement de l'Onu, car l'enjeu de l'affaire est de taille. Il doit non seulement répondre des mauvais traitements et de la mort infligés à Vincent Lambert, mais c'est aussi la loi française qui sera jugée, en ce qu'elle permet l'euthanasie déguisée des personnes handicapées.
Source : valeursactuelles.com
Adoptée par la 70ème Assemblée Générale, Tbilissi, Géorgie, octobre 2019
L’AMM renouvelle son attachement profond aux principes de l’éthique médicale et au plus grand respect de la vie humaine. En conséquence, l’AMM est fermement opposée à l’euthanasie et au suicide médicalement assisté.
Aux fins de la présente déclaration, l’euthanasie est définie comme l’acte d’un médecin d’administrer de manière délibérée une substance létale à un patient ou de réaliser une intervention visant à causer son décès, à la demande de ce dernier et à condition qu’il soit en capacité de prendre cette décision. Le terme « suicide médicalement assisté » désigne le fait, pour un médecin, de permettre délibérément à un patient en capacité de prendre cette décision de mettre fin volontairement à ses jours en lui prescrivant ou en lui fournissant des substances médicales afin de causer son décès.
Aucun médecin ne saurait être forcé à participer à une euthanasie ou à aider une personne à mettre fin à ses jours, pas plus qu’il ne devrait être tenu d’orienter un patient à cette fin.
Cependant, le médecin qui respecte le droit fondamental du patient à décliner un traitement médical, n’agit pas de façon non éthique en renonçant ou en suspendant des soins non voulus par le patient, même si le respect de ce souhait entraîne la mort du patient.
Source : wma.net
par AFP, 28/10/2019
De hauts représentants des trois religions monothéistes – christianisme, judaïsme et islam – ont signé et remis au pape François lundi un document dans lequel elles se prononcent fermement contre l’euthanasie et le suicide assisté « qui sont intrinsèquement et moralement répréhensibles ».
Lire le texte de la déclaration cliquer ici.
Ces pratiques doivent être « interdites sans exception » et « toute pression ou action sur des patients pour les inciter à mettre fin à leur propre vie est catégoriquement rejetée », indique le Document sur la fin de vie des « religions abrahamiques monothéistes ».
Le texte a été paraphé solennellement au Vatican par un représentant de chaque religion dont le rabbin David Rosen, directeur des affaires religieuses de l’American Jewish Committee, Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, un représentant du métropolite (orthodoxe) de Kiev, Hilarion, et le président du comité central de la Muhammadiyah indonésienne (association socio-culturelle musulmane), Dr Samsul Anwar.
L’idée de cette déclaration avait été proposée au pape par le rabbin Avraham Steinberg, co-président du Conseil national israélien de bioéthique.
Le document autorise aussi l’objection de conscience pour le personnel sanitaire de tous les hôpitaux et cliniques. « Aucun opérateur sanitaire ne doit être contraint ou soumis à des pressions pour assister directement ou indirectement à la mort délibérée et intentionnelle d’un patient à travers le suicide assisté ou toute forme d’euthanasie ».
Ce droit qui doit être « universellement respecté », reste « valable même lorsque ce type d’actes ont été déclarés légaux au niveau local ou pour certaines catégories de personnes ».
En Italie, la Cour constitutionnelle a récemment dépénalisé le suicide assisté dans certaines conditions strictes tout en demandant au Parlement de légiférer sur le vide juridique existant.
Le Document encourage « une présence qualifiée et professionnelle dans les soins palliatifs, partout et accessible à tout le monde ».
« Même lorsqu’éloigner la mort est un poids difficile à supporter, nous sommes moralement et religieusement engagés à fournir un réconfort, un soulagement à la douleur, une proximité et une assistance spirituelle à la personne mourante et à sa famille », selon le Document.
Estimant que « la vie mérite d’être soutenue jusqu’à sa fin naturelle », les trois religions promettent de « soutenir les lois et politiques publiques qui protègent le droit et la dignité des patients en phase terminale pour éviter l’euthanasie et promouvoir les soins palliatifs ».
Elles s’engagent aussi à « utiliser la conscience et la recherche » pour fournir « un maximum d’informations et d’aide à ceux qui affrontent de graves maladies et la mort ».
Les trois religions prévoient de « sensibiliser l’opinion publique sur les soins palliatifs à travers une formation adéquate et la mise en oeuvre de ressources pour le traitement de la souffrance et la mort ».
Elles promettent en outre « d’impliquer les autres religions et toutes les personnes de bonne volonté » dans ce combat.
Source : timesofisrael.com
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