Qu'avait donc dit l'Ordre de Médecins ?
Analyse de Pierre-Olivier Arduin (extrait) :
« Rompant avec ses prises de positions antérieures, l'ordre des médecins a adopté à l'unanimité moins une voix un avis dans lequel il recommande d'accéder aux « requêtes persistantes, lucides et réitérées d'une personne atteinte d'une affection pour laquelle les soins curatifs sont devenus inopérants et les soins palliatifs instaurés » sous la forme de l'administration d' « une sédation adaptée, profonde et terminale». Sont visées « des situations cliniques exceptionnelles » comme « certaines agonies prolongées » ou des « douleurs psychologiques » qui « restent incontrôlables ».
Le propos du conseil de l'Ordre ne se laisse pas facilement analyser tant le raisonnement est par endroits confus, ce que n'ont pas manqué d'observer plusieurs commentateurs. Pour Mgr Pierre d'Ornellas, chargé des questions de bioéthique au sein de la Conférence des évêques de France, la position de l'Ordre ouvre toutefois « à une dérive d'euthanasie».
Conscient d'ailleurs d'ouvrir une brèche dans le dispositif juridique actuel encadrant l'accompagnement de la fin de vie en France, l'ordre des médecins propose qu'en matière de sédation terminale accélérant la mort, tout médecin puisse « se récuser en excipant la clause de conscience ». Avouant enfin que « l'interdit fondamental de donner délibérément la mort à autrui ne saurait être transgressé par un médecin agissant seul », l'Ordre conseille que la décision soit prise par un « collège de médecins ».
Source : libertepolitique.com