Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

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(1ère partie)

Entretien avec le Docteur Bernard Jeanblanc

Chef de service d’une unité pour polyhandicapés et d’une unité de vie spécialisée pour les « pauci-relationnels » à Strasbourg.

Agnès Farkas : Vous aviez précisé lors de divers entretiens avec la presse qu’en France les 1500 patients se trouvant dans le même état que Vincent Lambert bénéficient tous d’une « prise en charge s’inscrivant toujours dans un projet de vie, et pour cause : ils ne sont pas en fin de vie ». Une décision juridique menant à l’euthanasie n’aura-t-elle pas des conséquences directes sur eux ? Précisons aussi que Vincent n’étant pas en fin de vie, il n’entre donc pas dans les critères de la loi Léonetti de 2005.

Docteur Bernard Jeanblanc : C’est là tout le problème ! Aucunement, la presse n’a évoqué la situation des patients comme Vincent, qui n’est ni dans le coma ni en état végétatif. Si la loi Léonetti s’applique à tout citoyen en fin de vie, elle ne s’applique pas aujourd’hui à Vincent car il n’est pas atteint d’une maladie incurable et n’est pas non plus en fin de vie. Il est handicapé ! Il n’a pas non plus émis de demande anticipée d’euthanasie ou exprimé son désir de mourir.

Notre gros soucis est l’attitude du médecin de Reims, le Docteur Kariger, qui aurait suspecté, je dis bien suspecté chez Vincent « l’envie de mourir », par des comportements qui seraient « oppositionnels à certains soins ». Donc d’une suspicion, d’une chose qui ne s’est pas exprimée verbalement, il en a fait une certitude. C’est çà le drame, il y a un côté abusif et suffisant dans le fait qu’une simple suspicion devienne une certitude. Il veut donc appliquer la loi. Mais c’est un abus d’interprétation de celle-ci.

C’est pourquoi nous sommes inquiets, si le Dr Kariger parvient à faire reconnaître cet état de fait, nous pourrions aller vers des abus et faire appliquer cette loi sur d’autres malades. Dans ce sens, le pouvoir médical devient abusif. C’est contre cela que nous luttons mes collègues et moi-même.

Certains peuvent dire, « Vincent ne veut pas être dans cet état là », mais personne ne veut être dans cet état. Nous sommes dans la mésinformation !

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