Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

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par Delphine de Mallevoüe, Le Figaro, 26/09/2013 (extraits)

 

...Vincent a 32 ans quand un accident de voiture lui confisque son destin. Mais pas sa vie. Ses fonctions vitales ne sont pas atteintes, il ne nécessite pas de traitement médical, il respire seul mais mange artificiellement, par sonde gastrique, et ne répond pas aux stimulations. Comme bien des patients en état végétatif chronique (EVC), sa prise en charge est essentiellement faite de «soins de nursing», selon le langage médical, et de séances de kiné. Des vacances chez ses parents, à 700 km de là, sont même autorisées en septembre dernier.

«Il n'est pas en mort cérébrale, il est comme vous et moi en apparence, il s'endort et se réveille, sourit et pleure parfois, cligne les yeux au son d'un bruit, explique le Dr Éric Kariger, chef du pôle gérontologie du CHU de Reims, médecin qui a engagé le processus d'euthanasie. Il est capable d'un certain nombre de réponses réflexes mais n'a pas de capacité vraiment fiable à trouver un mode de communication.» Pour le praticien, délégué départemental du Parti chrétien-démocrate (PCD), aucun doute: «Son état neurologique est incurable. Il peut rester comme ça des années». «Il n'est donc pas en fin de vie, par définition, il est handicapé!, s'exclame Me Jérôme Triomphe, avocat des parents de Vincent. Donc la loi Leonetti ne le concerne pas car elle ne s'applique pas aux accidentés de la vie». «C'est bien pourquoi Vincent n'occupe pas un lit de soins palliatifs», précise Me Jean Paillot, autre avocat des parents.

Pour le Dr Kariger, c'est «le sens» qui fait la vie. «Il n'y a plus d'espérance qu'il recouvre une vie relationnelle normale. Si les parents trouvent du sens à cette existence, qu'ils apportent les preuves !». «C'est scandaleux!, s'indigne Martine, une autre mère qui s'est opposée à l'euthanasie de sa fille. Si maintenant il faut attester que sa vie a du sens pour la garder, la moitié de la planète a du souci à se faire!»...

Si la loi prévoit d'associer la famille à la décision, c'est à l'équipe médicale, au bout du compte, qu'il revient de trancher.

Syncrétisme de toutes les complexités soulevées aujourd'hui par l'euthanasie, le cas Lambert est aussi emblématique des enjeux à venir, avec le futur projet de loi fin de vie. La loi Leonetti «n'a pas réglé les situations en cas de positions irréconciliables entre proches», commente Jean-René Binet, professeur de droit en santé, famille et bioéthique. Avec la nouvelle sociologie des familles, séparées ou recomposées, les conflits risquent de se présenter en nombre. «Il faut aujourd'hui se demander qui est la famille et qui est la personne de confiance, qui ne sont pas nécessairement les mêmes personnes», conclut le juriste. Identique en tous points, le cas Terri Schiavo, en 1998 aux États-Unis, avait duré douze ans...

Source : lefigaro.fr