Communion de prière pour la Vie : "Jésus, Marie, protégez la vie " ! (ou toute autre prière à Dieu)

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Du Catéchisme pour adultes des évêques de France :

Les refus de vivre

Instinctivement, l'homme tient à sa vie. La culture prend le relais de l'instinct vital pour donner aux hommes le goût de vivre. L'amour de la vie est, en même temps, un dynamisme naturel et une tâche à accomplir.

Il peut se faire cependant qu'à certains moments l'angoisse, les souffrances et les épreuves soient telles qu'on se détache de la vie. Un dégoût de vivre peut se répandre comme une gangrène sans que l'on sache toujours très bien déterminer dans ce cas ce qui vient de la liberté et ce qui vient de la maladie.

Alors se proposent des conduites de fuite. La drogue, l'alcool, mais aussi, quelquefois, l'abrutissement dans le travail sont autant de moyens pour ne pas faire face à la réalité, refuser la responsabilité ou gérer une peur irraisonnée. La lutte pour la vie devient alors un devoir: pour soi-même, car personne n'est propriétaire de sa vie, pour son entourage et pour l'équilibre de ses proches.

581 Ce qui est vrai pour ces conduites de fuite l'est encore plus pour le suicide. Le suicide est objectivement une faute grave. On reconnaît toutefois aujourd'hui qu'il traduit le plus souvent un déséquilibre psychologique profond, tant est fort l'instinct de vie en l'homme.

Parce que l'homme est seulement "l'usufruitier" de sa vie, il ne lui revient pas non plus de décider de mettre fin à ses jours ou à ceux d'une autre personne par l'euthanasie qui est aussi une faute grave. La tentation de l'euthanasie est souvent due à une souffrance trop vive, mais il est possible aujourd'hui de soulager la douleur et c'est un devoir de le faire. Cela est différent de l'acharnement thérapeutique qui met en oeuvre des traitements extraordinaires pour un maintien de la vie à tout prix de manière inconsidérée.

La tentation du suicide, comme celle de l'euthanasie, invitent à l'accompagnement humain et spirituel de ceux qui vivent dans la détresse morale ou physique. Le développement des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie dans les hôpitaux ou à domicile est une des conquêtes, encore à poursuivre, de cette décennie.

Source : Catéchisme des évêques de France, article 580