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Vivre dans la dignité, 13 mars 2013

Cette question devrait certainement rejoindre la réalité des québécois (tant celle des patients que des soignants), tel qu'entendu à la commission.

Peut-on jauger le sentiment des Français à l'égard de l'euthanasie à l'aide un sondage ?

Décryptage de sondage. Ce collectif de praticiens en cancérologie de l'Institut Curie profite du sondage pour mettre le doigt sur le malaise qui existe souvent entre eux et les patients quand la fin de vie approche. "Comment ne pas entendre une certaine perte de confiance envers nous, les soignants, et la crainte de ne pas être bien pris en charge, écoutés, entendus et soulagés jusqu'au bout de la vie ?"

Une réalité beaucoup plus complexe que le résultat d'un sondage

Le personnel médical qui s'exprime dans le journal quotidien Libération ("Fin de vie en cancérologie : un décalage entre les sondages et le quotidien des soignants") dit être confronté à une demande paradoxale. Les Français, par ce sondage, disent vouloir décider du moment de leur mort. Soit. Mais les signataires de cette tribune remarquent plutôt en général, une volonté farouche d'acharnement thérapeutique venant des patients en fin de vie, même quand les traitements sont devenus inutiles.

Il semblerait donc que l'on change d'avis selon que l'on soit bien portant, chez soi, répondant à un sondage téléphonique, ou alité, rongé par la maladie et les souffrances. Ce qui peut aisément se comprendre.

Les soignants remarquent également que les demandes d'euthanasie de la part des patients sont souvent transitoires et qu'elles correspondent à de mauvais passages, ce qui n'empêche pas, selon eux, de laisser le débat ouvert. Mais alors, poursuivent-ils, si l'euthanasie est un jour légalisée, "quel message sera alors reçu par les plus fragiles rendus « euthanasiables » : ai-je encore ma place dans la société ? Dois-je demander la mort pour soulager ma famille ?"

Ces cas de conscience montrent que la réalité est beaucoup plus complexe que le résultat d'un sondage. Gardons-nous des simplifications et des facilités trompeuses comme au sujet de la sédation. La sédation est souvent assimilée, à tort, par les familles, comme un moyen d'euthanasier. Or, la loi est claire. La sédation vise à soulager le patient et à respecter sa dignité même si, comme le reconnaissent les soignants, dans cette tribune, "les traitements provoquant une sédation (...) peuvent accélérer le décès". C'est l'intention qui fait toute la différence. Soulager oui. Donner la mort non.

Source : Vivre dans la dignité