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Euthanasie : la Belgique rétablit la peine de mort…à la demande

Un détenu belge, criminel sexuel en grande fragilité psychique, demande à mourir. La Justice le lui accorde. Il sera donc extrait de sa cellule pour être euthanasié…

par Philippe Oswald, 16/09/2014

Cela se passe au cœur de l’Europe, au XXI siècle (précision utile, parce qu’on a déjà vu des choses semblables se passer dans un pays voisin, soixante-dix ans plus tôt). Frank Van Den Bleeken, 52 ans, détenu depuis près de 30 ans dans le centre psychiatrique d'une prison située près d'Anvers pour divers crimes sexuels dont le viol et le meurtre d'une étudiante de 19 ans, demande à être tué depuis trois ans, évoquant « une souffrance psychique insupportable » selon la formule de la loi belge sur l’euthanasie (RTL).

Après diverses procédures, la Justice belge vient d’accéder à sa requête. Il sera donc transféré dans un hôpital du pays pendant 48 heures « pour faire ses adieux à sa famille » avant d'être euthanasié par un médecin (20 minutes).

Ainsi un prisonnier qui déclare « être un danger pour la société » peut être exécuté à la faveur de la loi autorisant l’euthanasie en Belgique. Pour être volontaire (mais au fait, un malade psychique a-t-il le discernement requis par la loi elle-même ?), ce n’en est pas moins la peine de mort que la paisible et pacifique Belgique vient de rétablir dans le sillage de la légalisation de l’euthanasie. C’est ce que Mme Jacqueline Herremans, présidente belge de l'Association pour le droit de Mourir dans la Dignité, appelle « la solution de moindre mal» (Le Figaro). « Solution », n’était-ce pas déjà le mot qu’on employait il y a soixante-dix ans dans ce pays voisin de la Belgique pour en finir avec beaucoup de personnes jugées inutiles ou nuisibles ?

La Belgique a ouvert la boîte de Pandore en autorisant l'euthanasie en 2002. On y enregistre actuellement 5 euthanasies par jour. Et l’escalade se poursuit : en février dernier, la Belgique est devenue le premier pays au monde où l’on peut euthanasier des enfants. Mais ce n’est pas encore assez pour les activistes du « droit à mourir » : la Société belge de soins intensifs réclame l'autorisation de l'euthanasie « non demandée » (une démarche logique, puisqu’on l’applique déjà aux enfants). Et il ne s’agit plus de mettre un terme à des souffrances jugées insupportables : « Raccourcir le processus de fin de vie par l'usage de médicaments comme les agents analgésiques/sédatifs peut parfois être approprié même en l'absence d'inconfort » peut-on lire dans un document publié par cette association en mai dernier (Aleteia).

En attendant, Frank Van Den Bleeken fait des émules : 15 autres détenus demandent à être euthanasiés !  (Le Vif). Qu'importe s'il n'y a plus de bourreaux : des médecins feront le job...Mais la Justice belge aura-t-elle la largesse de leur accorder...cet élargissement, cette grande évasion ? Et si demain, Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles, demandait lui aussi à être exécuté au nom de ses « souffrances psychiques » ? Comme le disait le regretté Pierre Dac : « Quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites »...

Source : aleteia.org